A moins d’un revirement majeur, les décès prématurés dus à la pollution de l’air ambiant devraient augmenter de plus de 50% d’ici 2050. Il s’agit d’un cri d’alarme lancé par un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ainsi, le PNUE appelle à un engagement plus soutenu contre la pollution atmosphérique après la pandémie de Covid-19.
Le rapport intitulé « Actions sur la qualité de l’air : Un résumé mondial des politiques et programmes visant à réduire la pollution atmosphérique » a été publié à l’occasion de la deuxième Journée internationale de l’air pur pour un ciel bleu célébrée le 7 septembre 2021, sur le thème « Air pur, planète saine ». Il s’appuie sur des données d’enquête récentes provenant de 195 États et est complété par des évaluations régionales.
Parmi les 124 pays ayant adopté des normes de qualité de l’air, seuls 57 surveillent en permanence la qualité de l’air, selon le rapport. Tandis que 104 pays ne disposent d’aucune infrastructure de surveillance. Cette situation reflète les lacunes en matière de données. Elle reflète, également, les problèmes de capacité qui entravent l’action mondiale en matière de qualité de l’air.
Des menaces importantes sur la santé et le climat
Il en ressort que la pollution de l’air est la plus grande menace environnementale pour la santé publique sur le plan mondial. En effet, la pollution de l’air est responsable de sept millions de décès prématurés chaque année.
Bien que le nouveau rapport du PNUE fasse état de progrès dans tous les principaux secteurs polluants au cours des cinq dernières années, il est souligné qu’il existe encore de grandes lacunes dans la mise en œuvre, le financement, les capacités et la surveillance de la qualité de l’air. En raison de ces obstacles, les niveaux de pollution atmosphérique restent inchangés.
Ce rapport souligne, par ailleurs, que les pays développés ont considérablement amélioré la qualité de leur air ces dernières années. Mais de nombreux pays en développement, qui dépendent encore du bois et d’autres combustibles solides pour la cuisine et le chauffage, sont à la traîne. Il en résulte qu’un grand nombre des personnes les plus vulnérables et marginalisées du monde souffrent également de la pire qualité de l’air.
En plus de causer environ sept millions de décès prématurés chaque année, les principaux polluants atmosphériques nuisent au climat. La plupart d’entre eux, comme les gaz à effet de serre, proviennent de la combustion de combustibles fossiles. La pollution atmosphérique endommage également les écosystèmes, réduit le rendement des cultures et nuit à la santé des forêts. À moins d’un revirement majeur, les décès prématurés dus à la pollution de l’air ambiant devraient augmenter de plus de 50% d’ici 2050.
Les messages principaux du rapport
Selon Gary Kleiman, consultant principal du rapport, l’un des principaux messages du rapport est que la réduction de la pollution atmosphérique contribuerait également à :
-Atténuer le changement climatique;
-Accroître la productivité agricole;
-Améliorer la sécurité énergétique;
-Stimuler la croissance économique.
Outre le rapport, le PNUE a également lancé une infographie interactive sur la pollution de l’air. Cette infographie présente l’état de la pollution de l’air dans le monde. Elle présente, également, ses principales sources, ses conséquences pour la santé humaine et les efforts déployés par les pays. Et ce, pour lutter contre ce problème crucial.
Chaque année, le 7 septembre, le monde célèbre la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus. Cette journée vise à sensibiliser le public et à faciliter les actions visant à améliorer la qualité de l’air.
Avec TAP