Une augmentation de 50 mille élèves par an est prévue au cours de la prochaine décennie. Ce qui nécessite le réaménagement de l’infrastructure dans les établissement éducatifs. C’est ce que déclare, ce lundi, le ministre de l’Éducation, Fathi Slaouti.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, le ministre a ajouté que le nombre d’élèves a augmenté de 65 mille au cours de la nouvelle année scolaire.
Parmi les difficultés découlant de cette augmentation, le ministère a cité, notamment, l’insuffisance des ressources territoriales et la modicité du budget consacré à la construction de nouveaux établissements. Et ce, notamment, dans les gouvernorats de Nabeul, Bizerte et la région du Grand Tunis.
Il a, à cet égard, souligné que le pourcentage de fonds réservés à la création de projets dans les établissements d’enseignement primaire et secondaire ne dépasse pas 4,8% du budget du ministère de l’Education.
Par ailleurs, M. Slaouti fait savoir que 15 nouveaux établissements scolaires ouvriront leurs portes cette année. En effet, le nombre total d’institutions éducatives sera porté à 6130, devant accueillir 2 millions 143 mille élèves.
Manque de ressources humaines
Dans un autre contexte, il a souligné que le ministère a résolu le problème de 266 établissements souffrant d’une perturbation au niveau de la distribution d’eau potable. Et ce, en les dotant de camions-citernes. Le ministère s’est engagé à apporter des solutions similaires à 173 autres établissements confrontés à un manque d’approvisionnement en eau.
Il a indiqué que le secteur souffre d’un manque de ressources humaines estimé à 7556 postes. Il a aussi rappelé que le ministère envisage de régulariser la situation de 2686 enseignants suppléants et de recruter plus de 2500 diplômés en sciences de l’éducation.
Le ministre a, encore, indiqué que des contrats avec des professeurs suppléants sont prévus pour pallier au manque d’enseignants.
Il a fait savoir qu’en 2020, l’Etat a dépensé pour chaque élève du cycle primaire 1750 dinars par an. Et ce, contre moins de mille dinars en 2010. Il en est de même, a-t-il dit, pour les collégiens et lycéens. Ils ont coûté à l’Etat, au cours de la même période, 3500 dinars pour chaque élève contre 1658 dinars.
Avec TAP