L’adjudication de BTA du 14 septembre 2020 a permis au Trésor de lever 60 MTND, à régler par les souscripteurs le mercredi 22 septembre.
Cette sortie intervient après les débats concernant l’incapacité de l’Etat à émettre des Bons de Trésor durant août et début septembre. Il est vrai que l’Etat a intensifié son rythme de sorties. Mais un résultat blanc pour quelques unes ne signifie pas que les banques et les assureurs ne veulent plus prêter au souverain.
Pour le mois d’août, l’adjudication qui a échoué de BTA a été suivie, quelques jours plus tard, par une émission de Bons de Trésor à Court Terme (BTCT) de 1 002,3 MTND.
Pour le mois de septembre, le sort de l’émission était quasiment connu d’avance pour une simple raison: l’Etat venait de lever près de 468 MTND à travers la seconde tranche de l’Emprunt National.
A la date du 14 septembre, le compte courant du Trésor affiche un excédent de 1 512 MTND alors qu’il y aura l’encaissement de bonnes recettes fiscales avec les acomptes prévisionnels et la TVA.
Les vraies difficultés n’ont pas encore commencé
Ainsi, même après le paiement des salaires des fonctionnaires de ce mois, le Trésor aura encore des ressources. Hier soir, la Présidence de la République a autorisé la rétrocession à l’Etat des Droits de Tirage Spéciaux accordés à la Tunisie par le FMI pour une valeur de 740 millions de dollars. Ils soulageront les finances publiques.
Pour le mois d’octobre, il n’y aurait pas de suractivité d’émission des Bons de Trésor. La dynamique serait observée dès le mois de novembre. Et ce, avec une longue série de remboursements de BTCT: 252 MTND le 3 novembre; 600 MTND le 7 décembre; 600 MTND le 22 décembre; et 552 MTND, le 29 décembre. Au total, c’est 2 074,8 MTND à trouver.
La solution évidente est d’émettre de nouvelles lignes de BTCT. Et ce, de sorte à avoir une sortie nette de trésorerie nulle. Les établissements financiers tiennent compte de ces facteurs et optimisent leurs souscriptions.
Certes, la situation est critique, mais les vraies difficultés n’ont pas encore commencé, car elles concernent le front des paiements extérieurs de 2022. Le plus dur est encore devant nous.