La Tunisie « s’étonne » de la déclaration du ministère éthiopien des Affaires étrangères, publiée le 15 septembre courant. Dans, cette déclaration, il « met en cause l’engagement sincère et permanent de la Tunisie à défendre les questions africaines à l’échelle internationale, et devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, en tant que membre non permanent ». Il s’agit de la déclaration de la Tunisie concernant le barrage de la Renaissance.
« La déclaration présidentielle concernant le barrage de la Renaissance a été approuvée, en Conseil de sécurité ». C’est ce que précise, dans un communiqué rendu public, le ministère tunisien des Affaires étrangères.
En effet, la Tunisie a présenté cette déclaration dans le cadre de son engagement à l’échelle africaine et arabe. Ainsi que dans le cadre de sa responsabilité au Conseil de sécurité.
Par ailleurs, le département des Affaires étrangères a assuré que, tout au long des négociations sur le projet de déclaration, la Tunisie a mené des contacts avec toutes les parties concernées. Ainsi qu’avec les membres du Conseil de sécurité à différents niveaux.
L’objectif étant de rapprocher les points de vue. L’objectif, également, étant de parvenir à un accord équilibré qui tient compte des préoccupations et des intérêts de toutes les parties, garantit leur droit au développement et par la même, met la région à l’écart de toute tension.
« La Tunisie a commis une erreur historique. Et ce, en demandant une position du Conseil de sécurité à ce sujet ». C’est ce que déclare officiellement le ministère éthiopien des Affaires étrangères.
Il estime que cette « erreur va porter atteinte à la grande responsabilité de la Tunisie. Et ce, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité. » D’ailleurs, « l’Éthiopie ne reconnaîtra aucune décision ou réclamation sur la base de la déclaration de la Tunisie », avertit le ministère éthiopien.
En revanche, l’Egypte a salué hier la Déclaration de la Tunisie. Pour elle, cette déclaration reflète l’importance particulière que porte le Conseil de sécurité à la question. Ainsi que la nécessité de contenir ses répercussions sur la paix et la sécurité internationales.
En effet, rappelons que depuis 2011, l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie négocient un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance. L’objectif étant de garantir les droits de chaque pays sur les eaux du Nil. Mais, depuis dix ans, aucun accord n’a été conclu entre les trois pays.
Avec TAP