Le secrétaire général adjoint de l’UGTT Union générale tunisienne du travail, Sami Tahri a déclaré, samedi, que « la manifestation est un droit à moins que d’en faire un moyen pour diviser les Tunisiens et créer deux peuples dans le pays ».
Sami Tahri a ajouté que l’organisation ouvrière UGTT ne s’intéresse pas au mouvement de protestation organisé, aujourd’hui, à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Tout comme elle ne participera à aucune manifestation qui lui soit opposée. Et ce en marge de la réunion de la commission régionale administrative de l’UGTT à Médenine.
Par ailleurs, le responsable syndical a ajouté que l’UGTT appelle au dialogue et à la concertation et à ne pas se laisser entrainer dans la violence. Tout en estimant que la mobilisation de la rue de différentes manières dans la situation actuelle peut conduire à un conflit que l’UGTT refuse. Ce qui ajoute que la centrale syndicale considère que les contacts entre le Président de la République et l’ensemble des partis, organisations et autres, sont nécessaires. Et ce pour faire sortir le pays de la crise politique actuelle.
Des manifestants se sont rassemblés, samedi, devant le théâtre municipal de la capitale pour exprimer leur rejet des mesures exceptionnelles annoncées par le président de la République, Kais Saied, le 25 juillet dernier dont, notamment, le gel du parlement, la levée de l’immunité des députés et la révocation du chef du gouvernement, exigeant le respect de la constitution, des droits et libertés.
La situation dans le pays de « difficile »
En somme, le secrétaire général adjoint de l’UGTT a qualifié la situation dans le pays de « difficile », soulignant que « la période de transition a excédé le délai raisonnable ce qui a entraîné la perturbation des rouages de l’État.
La Tunisie, a-t-il dit, passe par une période de transition qui nécessite la détermination de priorités pour faire face à l’effondrement économique et social et à la situation sécuritaire et pour poursuivre les efforts de lutte contre le coronavirus, notant que le pays a besoin, aujourd’hui, d’un gouvernement dont la mission se limiterait à une seule année d’exercice et qui n’a donc pas besoin d’un programme politique d’envergure.
Avec TAP