Le mouvement Ennahdha a qualifié de « dangereuse » l’intention du président de la République de mettre en place, de manière unilatérale, de nouvelles dispositions transitoires. Il met en garde contre l’abolition de la Constitution. Pour le mouvement, la Constitution « représente la source de toute légitimité ».
En effet, pour Ennahdha, « le maintien des mesures exceptionnelles pour une durée indéterminée risque de paralyser les institutions de l’Etat. Et ce, en l’absence d’un gouvernement légitime et la poursuite du gel des activités du parlement élu. »
« La poursuite des mesures exceptionnelles menace les appareils de l’État. Et elle exacerbe la crise économique, financière et sociale étouffante. » Ainsi avertit Ennahdha dans un communiqué rendu public ce mardi. La sortie de cette situation dangereuse requiert la conjugaison des efforts de toutes les forces politiques et sociales.
Par ailleurs, Ennahdha a dit rejeter tout scénario de division des Tunisiens et d’humiliation des opposants. Ennahdha a insisté sur « la nécessité de respecter les droits humains individuels et collectifs. Et de mettre un terme aux atteintes au droit de voyager et au droit d’expression ».
Le mouvement a également réclamé la libération du député Yassine Ayari. Il revendique la levée de l’assignation à résidence « hors la loi », qui a été imposée à un grand nombre de Tunisiens, dont l’ancien ministre et dirigeant d’Ennahda, Anouar Maarouf.
D’ailleurs, dans le même communiqué, le mouvement a appelé à:
- Respecter les dispositions de la Constitution;
- Lever le gel du parlement;
- Accélérer la formation d’un nouveau gouvernement.
Avec TAP