Les partis politiques Al-Joumhouri, Afek Tounes, Ettakatol et le Courant démocrate considèrent que le président de la République n’a plus de légitimité. Et ce, suite « à la violation de la Constitution ». C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué rendu public, aujourd’hui, par ces quatre partis politiques.
En effet, ce collectif politique estime que toutes les décisions qui émaneront du dernier décret présidentiel ne seront pas légitimes. Ces décisions ne représenteront ni l’Etat, ni le peuple et encore moins ses institutions. De ce fait, le collectif tient responsable le président de la République des répercussions de sa décision.
En outre, le collectif considère que le décret présidentiel publié hier est un acte illégitime et une déviation constitutionnelle. Les quatre partis politiques en question rejettent « l’utilisation des mesures exceptionnelles par le président de la République pour induire les Tunisiens et Tunisiennes en erreur et imposer ses choix politiques individuels. Et ce, au détriment des réelles priorités. A l’instar de la lutte contre la corruption et les défis sociaux, économiques, financiers et sanitaires. »
De plus, ces partis politiques affirment qu’ils refusent « le retour à l’anarchie et la corruption de l’avant 25 juillet 2021 et le retour à la dictature de l’avant 17 décembre 2010 ». Les quatre partis déclarent, dans le même contexte, qu’ils vont continuer de coordonner avec d’autres partis démocrates et les organisations nationales pour constituer un front civil et politique. Et ce, pour « faire face à ce coup d’Etat constitutionnel ».
Pour rappel, la Présidence de la République a publié hier, dans le JORT, de nouvelles dispositions transitoires. Il s’agit du:
1- Maintien de la suspension des activités du Parlement.;
2- Emission de textes législatifs sous forme de décrets-lois;
3-Pouvoir exécutif exercé par le Président de la République, assisté d’un Gouvernement dirigé par un premier ministre.
Enfin, le président de la République a même supprimer l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois.