Ecomondo et Key Energy, manifestations leaders en Europe et dans le bassin méditerranéen pour l’économie verte et les énergies renouvelables, sont de retour en présentiel à Rimini. Et ce, du 26 au 29 octobre prochains.
Madame Alessandra Astolfi, Group exhibition manager Green Technologies chez Italian Exhibition Group, quels seront les thèmes affrontés dans la prochaine édition?
« Ecomondo et Key Energy auront cette année comme leitmotiv le programme Next Generation EU. Le plan de relance voulu par la Commission européenne pour réagir face à la crise économique engendrée par la pandémie. Pour l’Italie, il s’agit de soutenir de manière pragmatique, le long de toutes les filières de l’économie verte, le paradigme de l’économie circulaire.
Notre plan de relance sera le levier pour une nouvelle économie basée sur la réutilisation des matières premières secondaires, la requalification des zones non utilisées et l’agriculture durable et circulaire, avec une attention particulière pour la fertilité des sols.
Les comités scientifiques des deux manifestations, présidés par le professeur Fabio Fava de l’Université de Bologne et par l’ingénieur Gianni Silvestrini, responsable du Master RIDEF du Politecnico de Milan et directeur du Kyoto Club Italia, ont travaillé dans plusieurs domaines complémentaires qui vont de la bio-économie aux énergies renouvelables, avec une excellente réponse de la part des institutions, aussi bien de la Commission européenne que des parties prenantes privées.
L’année 2021 a été cruciale pour l’Italie, qui se prépare à distribuer dans le budget de l’État plus de 220 milliards d’euros pour les cinq prochaines années, entre des fonds provenant de Next Generation EU et d’autres fonds complémentaires: 57,50 milliards de cette somme globale sont destinés à la révolution verte et la transition écologique, auxquels s’ajoutent 22,64 milliards de projets en cours. »
Les effets de cette entrée d’argent de l’Europe vers l’Italie seront-ils limités à votre pays uniquement?
« Il s’agit de la poussée vers un nouveau paradigme économique, la plus massive qui ait été effectuée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette occasion historique, cela dit, ne se limitera pas à faire rebondir l’économie italienne après le choc de la pandémie. Mais elle permettra de la projeter vers un nouveau modèle de croissance et dans un contexte international qui trouve un interlocuteur essentiel dans le bassin méditerranéen. »
Quel est ce nouveau contexte?
« L’Italie confirme être en 2021 à la première place dans le taux de performances sur l’économie circulaire, devant la France, l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne en Europe de l’après-Brexit, selon le troisième Rapport sur l’économie circulaire du Circular Economy Network. Ces résultats brillants doivent maintenant devenir stables et impliquer des domaines du système de production où jusqu’à récemment, ils avaient du mal à s’affirmer. La transition écologique a un coût, certes, qui a maintenant le soutien fort des politiques économiques publiques. Mais ce n’est pas tout.
Les entreprises italiennes peuvent représenter le bon interlocuteur pour d’autres pays sur la voie de la circularité et de la durabilité – de la gestion des déchets aux énergies renouvelables. Avec 800 exposants confirmés, Ecomondo et Key Energy sont prêts à représenter une plateforme de networking pour l’industrie et pour l’administration publique, dans un contexte plus vaste que le cadre national. »
Et sur la rive africaine de la Méditerranée?
« Si l’on regarde la zone de l’union du Maghreb élargie à l’Egypte, on part d’une situation qui voit aujourd’hui 977 entreprises italiennes actives, dont 426 juste en Tunisie. En outre, des projets comme le connecteur Elmed – dont on estime qu’il fournit environ 16 pour cent des besoins énergétiques de la Tunisie avec un lien au réseau italien le long du canal de Sicile – vont dans la direction indiquée. C’est-à-dire renforcer les investissements entre les deux rives de la Méditerranée. La zone du Maghreb et en général le continent africain seront au centre d’une nouvelle et importante initiative d’Ecomondo. »
Pouvez-vous nous anticiper quelques informations?
« L’événement s’appelle Africa Green Growth, il s’agit d’un forum réalisé en collaboration avec la Fondation RES4MED, le conseil scientifique de Key Energy, IRENA International Renewable Energy Agency et le support d’ICE Agenzia. Cet événement se concentrera sur les solutions d’énergie renouvelable décentralisées à l’intérieur et en dehors de la région de l’Afrique de l’Est. Pour améliorer l’accès à l’énergie dans les communautés rurales et renforcer les entreprises locales.
Les défis de la transition verte concernent tous les pays, mais pour le continent africain, ces thèmes sont d’une importance capitale. Nous croyons beaucoup aux opportunités d’échange entre l’Afrique, l’Italie et l’Europe, favorisées également par les grands programmes de coopération mis en place par notre gouvernement ces dernières années. C’est pourquoi à Ecomondo et Key Energy 2021, nous avons souhaité aménager une véritable plateforme de confrontation qui comprend les pays du bassin méditerranéen.
Le salon accueillera les ambassades africaines d’Algérie, Égypte, Maroc, Tunisie, Rwanda, Kenya, pour n’en citer que quelques-unes, et les ministères de l’Environnement d’Algérie et Rwanda. De plus, des entreprises, associations et visiteurs professionnels proviennent de ces pays et d’Europe pour enrichir leur savoir-faire, créer du réseau, présenter des produits, confronter des projets et conclure des affaires. »
Ecomondo et Key Energy ont toujours réservé une grande attention à la dimension scientifique et institutionnelle des congrès proposés. Quelques informations en avant-première?
« Décarbonisation, énergie éolienne et solaire, villes durables, mobilité électrique, gestion des déchets urbains, applications civiles de l’hydrogène, surveillance des projets européens de ramassage et traitement des déchets plastiques provenant de la mer, numérisation, start-up et scale-up italiennes et étrangères sur le marché de l’économie verte. Naturellement, les conférences partiront des actions de politique économique et environnementale européenne, pour arriver au contexte italien, avec un zoom sur les filières industrielles et des cas d’études. Le cadre de la plupart des congrès sera le plan de relance italien. »
L’édition précédente a été réalisée totalement en numérique à cause des restrictions imposées par la pandémie en Italie. Quels ont été les résultats obtenus?
« Nous avons répondu très rapidement aux limitations décidées par le gouvernement pour lutter contre la pandémie, en utilisant une plateforme numérique parmi les plus performantes du marché, qui nous a permis de donner de la visibilité aux entreprises et à leurs profils, produits et innovations, et de garantir des opportunités d’affaires à l’échelle internationale. 400 entreprises ont été actives, sur un total de 735 présentes sur la plateforme, avec plus de 5 000 opportunités d’affaires engendrées. Parallèlement, la plateforme nous a permis de proposer au public d’Ecomondo et Key Energy un important calendrier d’atelier et congrès, auxquels ont participé presque 34 000 utilisateurs. »
Et cette année, quelles seront les mesures anti-Covid pour participer aux manifestations du salon?
« Comme prévu par les normes nationales en vigueur, le passe sanitaire européen sera demandé aux visiteurs et exposants ; ceux qui en sont dépourvus pourront effectuer un test antigénique à l’entrée du salon à un tarif préférentiel.
L’objectif est de faire en sorte que les participants au salon n’aient à se préoccuper que de se rencontrer en présentiel et de faire des affaires. Les entreprises nous ont fortement demandé cette mesure, pour avoir le maximum de sécurité pour leurs collaborateurs et visiteurs.
En outre, Italian Exhibition Group a souhaité rendre encore plus accessible la participation à la manifestation des visiteurs étrangers, à travers le service Safe Travel, une assistance sur les normes et procédures que les visiteurs et exposants internationaux devront respecter pour l’entrée en Italie.
Il s’agit d’une mesure qui s’ajoute au protocole Safe Business by IEG, conçu dès avril 2020, et à la certification GBAC STAR, qui garantit des démarches, procédures et lieux de travail adaptés pour répondre aux normes internationales de propreté, assainissement et prévention des risques d’infection. »