Le bloc du parti Qalb Tounes à l’Assemblée des représentants du peuple, dont les activités sont suspendues, a estimé que les dispositions transitoires décidées, hier mercredi, par le président de la République Kaïs Saïed, « dérogent aux règles de la légitimité, suspendent la Constitution et annoncent la mise en place d’une nouvelle dictature ».
Le bloc Qalb Tounes a dit s’opposer au blocage du processus démocratique. En dénonçant la concentration des pouvoirs exécutif et législatif qui ouvre la voie à l’ingérence dans la justice, les médias, les organisations et les associations.
Il s’agit d’une tentative de mettre en place une dictature qui sape les acquis de la Révolution de la liberté et de la dignité, accuse la coalition.
Le bloc Qalb Tounes met aussi en garde contre ce qu’il qualifie de « tournant dangereux » qui met en péril la paix sociale et l’unité nationale. Il affirme son attachement aux principes de la République, aux échéances démocratiques et aux revendications sociales.
Il s’est dit étonné de l’absence de toute forme de contrôle administratif, institutionnel, judiciaire et législatif sur les décisions du chef de l’Etat. Le groupe parlementaire estime en outre que « cela menace le régime démocratique, l’Etat de droit et des institutions qui garantissent la séparation et l’équilibre entre les pouvoirs ».
Ainsi, le groupe parlementaire appelle les acteurs politiques, les organisations nationales, les composantes de la société civile et les personnalités nationales à s’unir et faire primer l’intérêt suprême du pays. Et ce, en vue d’élaborer un projet national fédérateur. Et de lutter pacifiquement pour parachever le processus démocratique.
Avec TAP