Pour le député gelé du Courant démocrate Nabil Hajji, la décision de dissoudre du parlement aurait du être prise le 25 juillet 2021. C’est ce qu’il a, entre autres, déclaré lors de son intervention sur les ondes radiophoniques d’Express Fm.
Nabil Hajji recommande ainsi le transfert du rapport de la Cour des comptes à la Justice. Tout en reconnaissant que la Constitution n’est pas un texte sacré. Il considère qu’il ne sert à rien de la changer alors que la même classe politique est rongée par la corruption.
Revenant sur le décret présidentiel émis par Kaïs Saïed relatif aux mesures exceptionnelles, le député n’est pas sans mettre en garde contre le péril de l’autocratie et de la monopolisation du pouvoir. Nabil Hajji affirme que le changement de la Constitution n’est pas une revendication populaire. Il rappelle que le peuple tunisien a bel et bien souffert de la pauvreté et de la précarité. Le député considère que le volet économique n’est pas l’une des priorités du président de la République. Pour lui, ignorer la question économique fera le lit de la perte de Kaïs Saïed.
Le député rappelle « la mauvaise gouvernance du mouvement Ennahdha pendant des années ». Cependant, Ce n’est pas une raison pour accepter les déviations d’autres parties. Lancer un dialogue et présenter une feuille de route seront les preuves que Kaïs Saïed n’instaure pas l’autocratie, argumente-t-il.
Évoluant dans la même perspective que son parti politique, Nabil Hajji considère que Kaïs Saïed n’a plus de légitimité. Et ce, à partir du moment où il a enfreint les dispositions de la Constitution. Car, rappelle-t-il, la Constitution est l’origine de la légitimité du président de la République.