Dans l’une de ses récentes apparitions, le polémiste Eric Zemmour a précisément indiqué que s’il était élu président, « il rétablirait la loi de 1803 sur les prénoms, ce qui interdirait, de fait, à « un musulman d’appeler son fils Mohamed ». Un discours qui lui ressemble beaucoup.
Comme à chaque échéance électorale française, la question de la migration occupe une place de choix dans les programmes des candidats. L’élection présidentielle d’avril 2022 ne fait pas du tout exception. On le voit déjà.
Nous sommes au mois de septembre 2021, c’est-à-dire, à plus ou moins huit mois de cette élection. Mais les candidats fourbissent déjà leurs armes concernant ces migrants que l’on est venu chercher par centaine au début et à la moitié du siècle dernier. Par centaines en vue de faire fonctionner les entreprises françaises qui manquaient de bras. Mais dont certains candidats veulent aujourd’hui se débarrasser- d’eux ou de leurs enfants- et desquels ils disent du reste beaucoup de mal.
Un des cadres du Rassemblement National (RN), un parti d’extrême-droite, raciste et xénophobe, Thierry Mariani, qui roule pour Marine Le Pen, présidente du RN, appelait cela, dans une émission à la télévision française, l’ouverture d’un « concours aux promesses ».
Condamnation pour « provocation à la discrimination raciale »
Chacun allant de sa formule et de sa proposition pour nuire à une population immigrée estimée, en 2020, à quelque « 6,8 millions de personnes (10% de la population). Avec, selon l’Institut national français des statistiques, 1,9 million immigrés du Maghreb, leurs descendants estimés à 2,4 millions nés en France d’au moins un parent maghrébin. Soit 4,3 millions au total, auxquels s’ajoutent les petits-enfants d’immigrés maghrébins estimés à 821 000 en 2011 ».
L’un des plus téméraires semble être aujourd’hui le journaliste et écrivain Eric Zemmour. Ce dernier, qui ne sait pas du reste s’il va ou non présenter sa candidature à la Présidentielle du 10 et du 24 avril 2022, s’autorise à tenir des meetings et à faire des apparitions dans les médias.
Dans l’une de ses apparitions, il a précisément indiqué que s’il était élu président, « il rétablirait la loi de 1803 sur les prénoms. Ce qui interdirait, de fait, à « un musulman d’appeler son fils Mohamed ».
Un discours qui ressemble bien à Eric Zemmour qui a été condamné, en 2011, pour « provocation à la discrimination raciale ». Et ce, suite à des propos tenus dans une émission de télévision. Il y défendait dur comme fer la théorie extravagante du « Grand remplacement ».
Une théorie selon laquelle « il existe un processus, délibéré, de substitution de la population française et européenne par une population non européenne, originaire en premier lieu d’Afrique noire et du Maghreb ».