Au programme : le climat politique, la crise économique. Les partis Afek Tounes, le Courant Démocrate, El Joumhouri et Ettakatol organisent une conférence de presse en ligne à Tunis. L’objectif étant clair: s’opposer aux décisions prises par le président de la République.
Les partis soulignent à l’unanimité sur l’importance de revenir au processus démocratique. Et ce en respectant la Constitution de 2014.
Présent lors de la conférence de presse, Ghazi Chaouachi, le secrétaire général du Courant Démocrate estime que l’avant 25 juillet était la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il précise dans ce contexte: « Nous étions parmi les premiers à vouloir mettre un terme à l’avant 25 juillet. Car nous estimons que le mode de gouvernance ne peut plus poursuivre ainsi en laissant un Hichem Mechichi de faire ce qu’il voulait et une Assemblée sous les commandes d’une seule personne à l’instar de Rached Ghannouchi. D’ailleurs, les erreurs se sont succédées l’une après l’autre. Mais le plus grave, à nos yeux, c’est que nous nous retrouvons face à illégitimité du système. Même si la Constitution est loin d’être parfaite, il est absurde de la suspendre. Alors que nous aurions pu tout simplement amender certains articles ».
Même constat pour Issam Chebbi, le secrétaire général d’Al Joumhouri, qui lui aussi est d’accord sur la mauvaise gouvernance de l’avant 25 juillet. Cela dit, il pointe du doigt que la crise actuelle se multipliera. Et l’heure aujourd’hui est à l’union des forces progressistes, démocratiques. Tout en ajoutant: « Si on s’est réuni, c’est qu’on a senti le danger. Et ce en raison du danger autocratique de Kaïs Saïed. D’où l’urgence de réagir ».
De son côté, Khalil Zaouia, le secrétaire général d’Ettakatol met l’accent sur la nécessité de mettre un terme au populisme qui ne rimera à rien, « si ce n’est qu’aggraver la situation. Car ce mouvement de populisme n’a pas fait diminuer les prix de la viande blanche par exemple », poursuit-il.
Par ailleurs, le président du parti Afek Tounes Fadhel Abdelkafi est revenu sur le volet économique. Il conclut: « De ce fait, la Tunisie a tout pour réussir. Pour y parvenir , il faut une relance économique et stopper l’hémorragie du déficit budgétaire ».
En somme, une chose est sûre; les Tunisiens sont en train de payer lourdement les dérives politiques. Car le bilan économique est au rouge, un taux de chômage en hausse, une inflation en hausse, un taux d’endettement en hausse. D’ailleurs, on se demande s’il y a une recette miracle pour stopper cette hémorragie. Car dix ans après le 14 janvier, on est encore au statut quo! En attendant une note positive ou un espoir qui donne l’envie aux Tunisiens de s’épanouir librement ! Attendons voir car ça ne sera pas pour demain!