Le président de la République a pris acte, le 25 juillet de l’ampleur de la crise globale du pays, de la dérive du parlement, de la rupture entre les partis et la population et de l’incapacité du gouvernement de Hichem Méchichi.
Précédées par le diagnostic de la présidente du Destour et confirmées par les manifestations contre le parti Ennahdha, les décisions du président de la République se proposaient de rectifier le tir. Mais, depuis lors, la Tunisie vit une conjoncture d’attente et de désillusion.
Les partis Ennahdha, Qalb Tounes et les formations démocrates et progressistes se ressaisissent et tentent de sauver la mise, au nom d’une « défense de la démocratie », occultant les responsabilités, durant une dizaine d’années de laisser faire, laisser aller.
Ennahdha, sérieusement mise en cause vit une grave crise intérieure, illustrée par la démission de près de 130 dirigeants. Mais il s’agissait d’un combat d’Egos, qui ne concerne ni l’objectif takfiriste, ni la négation de la transgression des objectifs socio-économiques.
Le combat actuel entre Kaisistes et anti-kaisistes met à l’ordre du jour la discussion de la constitution de 2014 et le changement de la gouvernance politique.
Il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau, puisque le différend néglige les attentes citoyennes et la nécessité de traiter la crise socio-économique. Ce qui explique l’indifférence de la population et le recul de la popularité des acteurs concernés, à l’exception du Destour, qui se démarque de ce combat. Il ne participe pas aux sit-in pro ou contre le président.