Le Mouvement Tunisie en avant (Tounes ila al-amam) s’est félicité, mercredi, de la nomination d’une femme, Najla Bouden Romdhane, à la tête du gouvernement.
Le communiqué de « Tunisie en avant » a fait savoir que « Le président de la République Kaïs Saïed a entrepris une action historique en nommant une femme Chef du gouvernement et en la chargeant de former un cabinet ».
En outre, cette nomination revêt une importance particulière à plus d’un titre, affirme-t-il, étant donné qu’elle répond à l’impératif de rompre avec le système d’avant le 25 juillet et de créer une nouvelle phase qui favorise rééllement le développement économique, politique et social.
De ce fait, cette nouvelle phase ne saurait s’accomplir sans une nouvelle culture pour une société évoluée consacrant la liberté et la place de la femme, insiste le Mouvement.
Par ailleurs, Tunisie en avant considère, dans ce sens, que la nomination d’une femme à la tête du gouvernement avorte toutes les campagnes visant à créer le doute et à susciter des craintes sur le sort des libertés individuelles et publiques. Et en particulier la liberté de la femme, ainsi que sur le Code du Statut Personnel.
Vers l’égalité effective homme-femme
« Ce choix confirme l’orientation vers l’égalité effective homme-femme et tranche définitivement avec les visions salafistes qui réduisent la condition de la femme, ses compétences et sa capacité à diriger le pays », insiste-t-il.
Le Mouvement réitère, par ailleurs, son appel à présenter sans délai le programme du gouvernement ainsi que le calendrier des mesures exceptionnelles et des dispositions transitoires.
Il met l’accent sur la nécessité d’associer les parties qui soutiennent le processus mis en route par le président Saïed aux discussions sur le programme du gouvernement, l’amendement de la Constitution et la nouvelle loi électorale, avant de les soumettre au référendum.
Le président de la République a chargé, mercredi, madame Najla Bouden Romdhane de former un gouvernement, conformément au décret présidentiel n°2021-117 en date du 22 septembre 2021 relatif aux mesures exceptionnelles.
Cette décision intervient une semaine après la promulgation du décret 117 et deux mois après l’activation de l’article 80 de la Constitution et l’annonce des mesures exceptionnelles.
Le 25 juillet dernier, le président Saïed a décidé de suspendre les activités du Parlement, de lever l’immunité parlementaire et de révoquer le Chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Le 22 août, le décret 117 a maintenu les mesures précitées et suspendu toutes les indemnités et avantages accordés au président du Parlement et à ses membres.
Il a, en outre, énoncé que le préambule de la Constitution ainsi que les chapitres 1 et 2 (principes généraux et droits et libertés) et toutes les dispositions constitutionnelles qui ne s’opposent pas avec ces mesures exceptionnelles restent en vigueur.
Il a été également décidé la suppression de l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.
Le président de la République se charge, dans le cadre de ce décret, de l’élaboration de projets d’amendements relatifs aux réformes politiques, avec le concours d’une commission qui sera également créée par décret présidentiel.
Selon l’article 22 du décret 117, ces projets de révisions visent « l’établissement d’un véritable régime démocratique qui repose sur la séparation des pouvoirs et l’équilibre réel entre eux, et qui consacre l’Etat de droit et garantit les droits et les libertés publiques et individuelles et la réalisation des objectifs de la révolution du 17 décembre 2010 relatifs au travail, à la liberté et à la dignité nationale. »
Ces projets de révisions sont soumis par le Président de la République au référendum pour approbation.
Concernant le pouvoir législatif, le décret prévoit la promulgation, par le président de la République de textes sous forme de décrets-loi après réunion du Conseil des ministres. Le président exerce le pouvoir exécutif avec l’aide d’un gouvernement présidé par un chef de gouvernement.
Avec TAP