L’Organisation Al-Bawsala souligne l’importance de permettre à la Cheffe du gouvernement désignée d’exercer ses pleins pouvoirs. Et ce, après la formation d’un gouvernement respectant la parité et capable de faire face aux questions urgentes.
Al-Bawsala exprime, ce jeudi, dans une déclaration, sa crainte que l’état d’exception ne se transforme en une situation permanente. Ce qui va à l’encontre même des dispositions de la Constitution; ainsi que des exigences de la mise en place d’un régime démocratique.
L’organisation a, dans ce contexte, indiqué que la désignation de Nejla Bouden à la tête du gouvernement a été faite dans le cadre du décret présidentiel n°2021-117. Lequel consacre la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République.
Elle a mis en garde contre les dangers que peut faire courir l’état d’exception. Et ce, « face à une absence totale des mécanismes de contrôle institutionnels et judiciaires mentionnés dans la Constitution de janvier 2014 ».
« De plus, aucune date n’a été fixée pour mettre fin à l’application des mesures exceptionnelles. Aucun calendrier n’a été aussi établi pour lister les prochaines étapes et réformes », rappelle-t-elle encore.
Pour Al-Bawsala, les réformes doivent inclure les volets politiques, économiques, sociaux et des droits de l’Homme. Notamment à travers l’ouverture des différents dossiers urgents, avec le sérieux requis. Et ce, afin que ces réformes répondent aux aspirations des Tunisiens.
« Rompre avec les aspects négatifs de la dernière décennie doit nécessairement passer par une vision claire et le traitement effectif des dossiers de corruption, de l’impunité et du terrorisme ». Ainsi estime aussi Al-Bawsala.
Par ailleurs, l’organisation préconise l’adoption d’une approche participative dans le processus des réformes structurelles. En créant des espaces de dialogue et d’interaction citoyenne, dans le respect de la loi et des libertés.
Enfin, Al-Bawsala appelle le président de la République et la Cheffe du gouvernement désignée à adopter une politique de communication ouverte et transparente. Et ce, de manière à permettre l’interaction des citoyens et des différentes composantes de la société civile.
Avec TAP