Voulant reprendre les activités parlementaires malgré le gel annoncé dans le cadre des mesures exceptionnelles, trois députés gelés n’ont pas pu accéder à l’ARP. Ils se sont trouvés face à une foule de protestataires lançant des slogans hostiles à leur encontre et à l’encontre du parlement. Les députés en question sont Mohamed Goumani et Saïd Ferjani (mouvement Ennahdha) et Rafik Amara (Qalb Tounes).
D’ailleurs, depuis quelques jours, les trois députés ont annoncé qu’ils comptaient reprendre le travail au parlement à partir du 1er octobre. Et ce, bien qu’il ne soit plus opérationnel et qu’il soit inaccessible, étant assiégé par les forces de l’ordre. Alors qu’il voulait accéder à l’ARP, Mohamed Goumani en a été empêché par les forces de l’ordre. Il a fini par quitter les lieux escorté par les forces de l’ordre. Dans une déclaration aux médias, il affirme que si le parlement ne reprend pas ses activités, le président de la République doit le dissoudre officiellement et annoncer des élections anticipées.
D’ailleurs, les cris et la rage des protestataires étaient bel et bien clairs. Sans détour, ils ont crié leur refus de voir le parlement reprendre ses activités notamment avec des députés qui « n’ont rien fait pour eux et pour le pays ». Les cris des protestataires affirment, également, le refus du retour à l’avant-25 juillet 2021 et le retour au régime parlementaire en Tunisie.
Une chose est sûre : même si le parlement reprenait ses activités, il a perdu toute légitimité populaire. Son image étant souillée, il ne pourra plus honorer ses devoirs, surtout qu’une bonne majorité des Tunisiens ont rejeté les députés issus des élections de 2019.