Intervenant sur la chaine libanaise Al Mayadeen, le directeur du Centre arabe de recherche et d’analyse politique et sociale (Caraps) de Genève, Riadh Sidaoui, estime que la Tunisie s’achemine vers le Dialogue national.
Le président de la République annoncera prochainement le début du Dialogue national, indique Riadh Sidaoui. Il indique qu’en Tunisie, il existe plusieurs légitimités en conflit. Ainsi, il rappelle que l’ARP est élue et que Kaïs Saïed aussi par 72% des électeurs. Cependant, il considère que « le peuple est la source de toute légitimité ». D’ailleurs, la Constitution donne deux possibilités de destitution des principaux pouvoirs. En effet, le président de la République peut dissoudre l’ARP. Et les deux tiers des députés peuvent destituer le président de la République, rappelle-t-il.
Par ailleurs, la Tunisie se trouve au centre d’un problème conjoncturel et structurel. A savoir une crise politique et sanitaire. En ce sens, M. Sidaoui compare le parlement à un cirque à cause de « son faible rendement ». Ainsi, « face à cette situation, il fallait qu’il y ait un changement crucial », continue-t-il.
Après le 25 juillet, le président de la République a commencé à exercer de réelles prérogatives. Puisque le président bénéficie de toutes les prérogatives depuis le 25 juillet 2021. Mais il assumera toutes les réussites et tous les échecs. La solution? Le politologue recommande la tenue d’élections anticipées.