Commentant le dernier communiqué du Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie, le député du mouvement Echâab, Haykel Mekki, estime que le spectre de la faillite existe bel et bien en Tunisie.
Haykel Mekki s’exprimait lors de son intervention sur les ondes radiophonique de Shems FM, aujourd’hui 7 octobre. Il affirme que mouvement Ennahdha et ses alliés sont les premiers responsables de la situation actuelle. Dans le même contexte, le député estime que la dernière décennie a été marquée par la mauvaise gouvernance et la corruption.
Pour lui, le risque évoqué par la Banque centrale de Tunisie, dans son dernier communiqué, ne date pas d’hier. D’ailleurs, le député n’était pas sans rappeler les différentes interventions et auditions du gouverneur de la BCT au sein de l’ARP. Lequel a souvent tiré la sonnette d’alarme.
Défendant la position du gouverneur de la BCT, il parle d’un conflit ayant opposé l’ancien chef du gouvernement Hichem Mechichi, l’ancien ministre des Finances Ali Kolli et le gouverneur de la BCT. Ce dernier, selon le député, refusait fermement de faire tourner la planche à billets qui était la proposition du gouvernement.
Alors qui pourrait lancer des réformes actuellement? Pour Haykel Mekki, c’est au président de la République de les lancer. Et ce, à travers le décret n°117 du 22 septembre 2021 relatif aux mesures exceptionnelles. De ce fait, la suspension du travail du parlement n’est pas une entrave pour l’élaboration du projet de la loi de finances 2021 et du projet de loi de finances complémentaires 2020.
Par ailleurs, le député souligne l’importance de déterminer une date pour la fin des mesures exceptionnelles. Car, pour lui, déterminer une date à la fin des mesures exceptionnelle est un signal positif aux pays frères et amis; ainsi qu’à la communauté internationale.
En outre, il revient sur le blocage de la mise en place de la Cour constitutionnelle. Ainsi, il estime que sa mise en place pourrait voir le jour dans le cadre d’un Dialogue national. Ce Dialogue national se tiendrait après la formation du gouvernement. Cependant, la question d’impliquer le mouvement Ennahdha et ses alliés ne se pose même pas, a-t-il martelé.