« Nous sommes préoccupés et déçus par les récents rapports sur les atteintes à la liberté de la presse et d’expression. Et le recours aux tribunaux militaires pour enquêter sur des affaires civiles en Tunisie ». C’est ce qu’annonçait jeudi le porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price.
Ces déclarations proviennent d’un communiqué de l’ambassade des USA en Tunisie. Ned Price y déclare aussi « qu’il est essentiel que le gouvernement tunisien respecte ses engagements envers les droits de l’Homme. Tels que les énonce la Constitution tunisienne et annoncés dans le décret présidentiel n°-117 publié le 22 septembre 2021 ».
En outre, « nous exhortons également le président tunisien et la nouvelle cheffe du gouvernement à répondre à l’appel du peuple tunisien pour une feuille de route claire. Et ce, pour revenir à un processus démocratique transparent, impliquant la société civile et les différents partis politiques », ajoute Ned Price.
Ainsi, rappelons que le juge d’instruction du Tribunal Militaire Permanent a émis le 27 septembre un mandat de dépôt contre le député d’Al-Karama, Seif Eddine Makhlouf. Ce député est actuellement en détention.
Puis ce fut au tour d’un animateur télé d’être arrêté. Suite à des déclarations attentatoires ciblant le Président de la République, Kaïs Saïed. Et ce, lors d’une émission, diffusée sur la chaîne privée Zitouna. Celle-ci faisait d’ailleurs l’objet mercredi d’une descente policière dans ses locaux.