En 2020, la dette extérieure de la Tunisie s’est élevée à 41,038 milliards de dollars. Les dettes résultant de la crise de la Covid-19 dans les pays à faible revenu ont atteint un niveau record de près de 860 milliards de dollars. Et ce, selon les derniers chiffres de la Banque Mondiale (BM).
Les dettes de la Tunisie ont dépassé le seuil des 40 milliards de dollars en 2020. Elles ont atteint 39,3 milliards de dollars en 2019, 35 milliards de dollars en 2018, 33,5 milliards de dollars en 2017 et 22,6 milliards de dollars en 2010.
En outre, le volume de la dette extérieure des pays à revenu faible et intermédiaire augmente globalement de 5,3 % en 2020. Et ce, pour atteindre 8 700 milliards de dollars.
Ainsi, « le problème de la dette exige une approche globale. Celle-ci intègre la réduction de la dette, la restructuration plus rapide et l’amélioration de la transparence ». C’est ce que souligne le président du Groupe de la BM, David Malpass.
De plus, « la viabilité de la dette est indispensable à la reprise économique et à la réduction de la pauvreté », ajoute-t-il.
Un record des emprunts
Dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire, l’augmentation de l’endettement extérieur a été supérieure à la croissance du revenu national brut (RNB) et des exportations.
De même, les emprunts nets des pays à revenu faible et intermédiaire contractés auprès de créanciers multilatéraux atteignent globalement 117 milliards de dollars en 2020. Soit leur niveau le plus élevé depuis une décennie.
Les flux générateurs de dette publique en direction des pays à faible revenu ont aussi atteint en 2020 leur niveau record en dix ans, à 71 milliards de dollars. Soit une hausse de 25 %.
Sur ce montant, 42 milliards de dollars proviennent de créanciers multilatéraux, y compris le FMI. Tandis que 10 milliards de dollars viennent de créanciers bilatéraux, est-il relevé.
Risque possible de surendettement
Dece fait, « le niveau élevé et la montée rapide des dettes publiques posent un défi de taille à nombre d’économies à travers le monde ». Ainsi alerte Carmen Reinhart, vice-présidente principale et économiste en chef du Groupe de la BM.
« Les responsables politiques doivent se préparer à un risque possible de surendettement lorsque les conditions des marchés financiers deviendront moins favorables, en particulier dans les économies émergentes et en développement », poursuit-elle.
Au final, face aux risques posés par l’augmentation de la dette publique dans de nombreux pays en développement, l’amélioration de la transparence en la matière revêt une importance capitale, selon la BM.
Avec TAP