L’économiste et chercheur Aram Belhadj soutient que le gouvernement Bouden fait face à de grands défis dans la conjoncture actuelle.
Intervenant sur les ondes radiophoniques de Radio Kef, l’économiste a souligné l’ampleur des défis auxquels le gouvernement fera face. Dans le même sillage, Aram Belhadj indique que la situation économique en Tunisie est critique avant même le début de la pandémie en mars 2020. Ainsi, l’économiste présente sa vision quant aux défis majeurs.
Sauvetage des finances publiques
Selon lui, il s’agit du premier grand défi pour le gouvernement Bouden. D’ailleurs, le problème ne date pas d’hier. Pour Arem Belhadj, il suffit de jeter un coup d’œil sur les chiffres des ministres des Finances pour s’en rendre compte. A cela s’ajoute le manque des ressources d’endettement au niveau du marché local. Il rappelle, également, qu’avec la baisse de la notation souveraine de la Tunisie, il devient difficile de sortir sur les marchés internationaux pour mobiliser de nouvelles ressources.
L’économiste s’est interrogé sur les moyens avec lesquels la Tunisie va mobiliser des ressources supplémentaires pour clôturer l’année 2021. Il souligne l’impératif de préparer une loi de finances complémentaire 2021, surtout qu’il s’est avéré que ses hypothèses (taux de croissance et prix du brent) ne sont pas réalistes, et une loi de finances 2022. « La loi de finances 2022 est très importante, surtout que les besoins en ressources financières sont énormes ».
La reprise des négociations avec le FMI
L’économiste rappelle que les négociations avec le FMI ont été suspendues, vu l’inexistence de gouvernement. Il plaide pour la reprise de ces négociations. Et ce, tout en adoptant une approche intelligente permettant à la Tunisie de mobiliser des ressources additionnelles.
La relance de l’économie
D’ailleurs, l’intervenant a souligné l’importance de relancer l’économie. Pour lui, celle-ci ne crée pas de richesse, même avant la propagation du Covid-19.
L’amélioration du pouvoir d’achat
Tout en rappelant que le pouvoir d’achat des Tunisiens (classe moyenne et classe défavorisée) a connu une baisse importante, l’économiste affirme que le gouvernement Bouden est appelé à soutenir et améliorer ce pouvoir d’achat, même si le taux d’inflation s’est stabilisé.
Une réelle guerre contre l’inflation
Selon l’économiste, cette guerre ne doit pas épargner l’économie parallèle qui gagne du terrain. Elle représente un pourcentage important de l’économie nationale. Lutter contre l’économie informelle permettra d’améliorer le climat d’investissement. Par ailleurs, l’intervenant considère que ce gouvernement n’a pas de pression et de contraintes politiques, ce qui l’aidera à réaliser ses objectifs.