Anis Jaziri, président du Tunisia Africa Business Council (TABC) était aujourd’hui l’invité de Mosaïque FM. Il évoque l’impact de la dégradation de la note souveraine de la Tunisie sur les PME.
Pour Anis Jaziri, l’accès aux crédits auprès des banques sera plus difficile pour les PME. Et ce, après la dégradation de la note souveraine de la Tunisie par Moody’s. « Le secteur privé a besoin de financement. On doit l’appuyer davantage dans ces conditions difficiles », poursuit-il.
Puis il répondait à une question sur les actions que le gouvernement doit prioriser pour aider le secteur privé. Ainsi, Anis Jaziri souligne qu’il faut d’abord lutter contre la bureaucratie. Et ce, à travers la simplification des procédures pour les acteurs économiques. Il faut digitaliser l’administration. Ensuite, il faut penser à introduire des modifications au Code de change. Le président du TABC n’a pas manqué d’insisté sur l’urgence de mettre en place des actions concrètes au Port de Rades.
Pour 2022, « le secteur privé est privé est effrayé par le manque de visibilité. Les chefs d’entreprise ont besoin de l’appui de l’Etat. Avec le manque de ressources budgétaires et la difficulté d’accès au financement extérieur, la pression fiscale ne peut qu’aggraver la situation des entreprises. Elle risque aussi la panne de l’industrie tunisienne », avertit Anis Jaziri.
Et d’ajouter que pour préserver le tissu économique actuel, l’Etat tunisien doit prendre des mesures draconiennes, investir et créer de la richesse.
Au niveau international, notamment maghrébin, Anis Jaziri propose à la nouvelle cheffe du gouvernement d’effectuer une première visite en Libye. C’est un marché important pour les entreprises tunisiennes.
Optimiste, le président du TABC souligne que la visite du Président algérien prévue prochainement en Tunisie sera aussi une grande opportunité pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays.