Diplômes falsifiés, emplois fictifs. Quel est l’état des lieux à dresser dix ans après? Depuis la révolution, la masse salariale a presque doublé tout le long de ces dix dernières années. Et ce, en raison de recrutements en masse durant la période de la Troïka.
Aujourd’hui le constat est que les diplômes falsifiés pullulent. Rappelons qu’avant 2010, le nombre des fonctionnaires était de 404 000 salariés dans la fonction publique. Ce chiffre doublait presque en l’espace de dix ans. Ainsi, les recrutements abusifs incluent les ministères de l’Education, de la Santé et d’autres établissements publics. Et ce, au détriment des équilibres financiers de l’Etat.
En outre, le nombre des fonctionnaires est de 870 000. Sachant que le chiffre de 140 000 fonctionnaires recrutés est avancé, sur la base de faux diplômes.
Alors, si on parle de l’application d’un Etat de droit, la Tunisie devrait s’engager à réduire la masse salariale et mettre un terme aux recrutements abusifs. Un engagement qu’elle a d’ailleurs pris auprès du FMI.
En effet, notons qu’il s’agit de la condition sine qua non pour suivre les réformes tant attendues.
Sachant que la masse salariale de la fonction publique atteint 17.6% du produit intérieur brut.
Ainsi, Lassaad Yacoubi s’exprimait sur la chaîne Attessia. Il affirme que le syndicat a fait part de ce constat aux différents ministres de l’Education qui se sont succédé.
En outre, il a également rappelé que ce ne sont pas des cas isolés. Sachant que cette situation a commencé dès 2013.