Le Parlement européen a dressé un état des lieux de la situation en Tunisie. Tout en insistant sur la mise en place des mesures visant à garantir l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans tous les domaines. A l’instar des lois défavorables aux femmes en matière de droits de succession, de droits de garde des enfants, de droits accordés au chef de famille, de droit au congé parental et de droits du travail; en particulier pour les travailleuses domestiques et agricoles.
En outre, le Parlement européen a appelé les autorités tunisiennes à respecter la Constitution et à veiller au respect des droits fondamentaux de tous les citoyens. Et ce, en rappelant le caractère inaliénable et la primauté inconditionnelle des droits de l’Homme et des droits fondamentaux. Ce qui sous entend le rétablissement de la Constitution en tant que source suprême de droit. Et par dessus tout, le Parlement invite la Tunisie à abolir totalement la peine de mort.
Par ailleurs, il est passé en revue les cas d’assignations à résidence. En effet, il juge « très problématiques les procès de civils devant des cours martiales ». Ainsi il demande le rétablissement d’un appareil judiciaire indépendant.
Tout comme il souligne la nécessité de garantir l’équilibre et la séparation des pouvoirs dans une démocratie. Et ce, via le respect de la Constitution.
Cependant, le volet économique n’est pas en reste. A cet égard, il souligne qu’il est urgent de surmonter la crise socio-économique que connaît le pays au moyen de réformes et de politiques structurelles. D’où l’urgence de surmonter la crise financière et économique. Et à avancer sur le chemin de la consolidation démocratique. La Commission et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) prie donc d’intensifier leur dialogue avec les autorités, la société civile et les acteurs économiques tunisiens.
En somme, le Parlement européen rappelle que des institutions stables et fonctionnelles sont indispensables pour mener les réformes structurelles nécessaires à l’obtention d’un prêt de sauvetage du FMI.