Le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Youssef Bouzakher, a déclaré, samedi, à la TAP, qu' »il n’y a aucun retard dans la publication du mouvement annuel des magistrats au JORT qui est habituellement publié entre le mois d’octobre et le mois de novembre.
« Aucun retard n’a également été enregistré dans la nomination de Moncef Kchaou premier président de la Cour de cassation, surtout après sa signature par le chef de l’Etat », a-t-il ajouté. La nomination sera annoncée dans les prochains jours. Le responsable expliquait la situation du mouvement annuel des magistrats.
Lors de sa participation à la 2e conférence nationale de l’Association des Magistrats tunisiens (AMT) sur la « Détention préventive et les garanties d’un procès équitable », organisée samedi et dimanche, à Hammamet, Bouzakher a déclaré qu’il « n’est pas possible d’accepter l’entrée de la politique dans les palais de justice ni d’accepter qu’un magistrat soit politisé. Cela est de nature à semer le doute dans les décisions de justice ».
Le CSM, a-t-il dit, a toujours été disposé à accomplir « son rôle d’assainir le corps judiciaire et n’a pas attendu le 25 juillet pour le faire ». « La responsabilité judiciaire doit passer par les institutions et non par le pouvoir exécutif », lance-t-il.
Concernant l’affaire de Taieb Rached, ancien président de la Cour de cassation, Bouzakher a indiqué que « le CSM ne s’immisce pas dans les processus judiciaires une fois que le pouvoir judiciaire traite une affaire ».
Bouzakher a, par ailleurs, souligné la nécessité d’assainir le secteur judiciaire et de le réformer à travers des mécanismes institutionnels sans écarter le rôle de l’opinion publique pour mettre en évidence les éventuels dépassements.
La 2e conférence nationale du CSM se poursuit pendant deux jours à Hammamet. l’Association des Magistrats tunisiens (AMT) organise l’événement en partenariat, notamment, avec l’Union européenne et l’organisation Avocats Sans Frontières (ASF).
Avec TAP