L’organisation I Watch présente son rapport « Said Meter ». Et ce, lors d’une conférence de presse lundi. Elle déclare que seulement 6% des promesses électorales du président Kaïs Saïed ont été réalisés depuis son accession à la primature suprême.
Un bilan que I Watch qualifie de « très maigre ». D’autant plus que le président de la République détient, depuis le 25 juillet, tous les pouvoirs et préside le Conseil des ministres.
Et d’ajouter que le taux des promesses non mesurables et vaporeuses s’élève à 22%. Contre 28% de promesses en cours de réalisation.
Par ailleurs, l’organisation recense dans son rapport 32 autres promesses électorales que le président de la République s’était engagé à réaliser.
Ainsi, ces promesses présidentielles concernent les mesures urgentes: le domaine social; la politique étrangère; les droits et libertés; la sécurité et la défense; le développement; l’emploi et la lutte contre la corruption; le domaine politique et le domaine économique. Ainsi explique le président de l’organisation Achraf Aouadi.
Quant aux promesses réalisées, elles touchent à la consolidation des relations avec les pays du voisinage, illustrée par l’élan de solidarité apporté à la Tunisie dans sa lutte contre la pandémie. Il s’agit, aussi, des tentatives entreprises pour baisser les prix des produits de base et soutenir le pouvoir d’achat des Tunisiens.
Le reste des promesses (44%) sont restées lettres mortes
Le rétablissement du rôle de l’Etat dans le domaine social et le soutien des justes causes, dont en premier plan la cause palestinienne, sont parmi les promesses qui sont en cours de réalisation, précise M. Aouadi.
Mais, le reste des promesses (44%) sont restées lettres mortes. Et ce, à l’instar de la neutralité du service public.
En outre, il a évoqué « la politique de deux poids deux mesures » adoptée par les autorités envers les mouvements sociaux.
L’organisation relève, sur un autre plan, que jusqu’à ce jour aucune initiative législative n’a été proposée pour incriminer la normalisation avec Israël.
Et d’ajouter que le président Saïed n’a pas cherché à tenir l’institution militaire loin des tiraillements politiques.
Par ailleurs, l’organisation estime que la protection des droits et libertés est le domaine le moins privilégié. Avec la répression des manifestants sous le gouvernement Méchichi, la régression du classement de la Tunisie dans l’indicateur de la justice. Ainsi que le maintien du décret relatif à l’état d’urgence.
Dans le domaine politique, I Watch note l’absence d’initiative concernant la révision de la loi électorale dans son volet relatif aux élections municipales, tel que promis.
De ce fait, l’organisation estime que les promesses économiques du président de la République n’ont pas été réalisées. Et ce, comme la lutte contre la contrebande et le blanchiment d’argent ainsi que la consécration de la redevabilité et du contrôle. Il s’agit en outre du développement, de l’emploi, de la lutte contre la marginalisation dans les régions intérieures.
Avec TAP