Zouhair Maghzaoui, le secrétaire général du mouvement Echaab a appelé le président Kais Saïed à fixer un calendrier précis pour les mesures exceptionnelles. Ainsi qu’à lancer un dialogue national avec la participation des jeunes, des partis progressistes et des organisations nationales. Tout en évitant que ce dialogue soit unilatéral.
Selon Maghzaoui, la situation politique, économique et sociale exige du président de la République de rassurer une importante frange de la société et les acteurs sociaux. Et ce pour dissiper les craintes quant à l’avenir du pays. C’est ce qu’a déclaré Maghzaoui. Et ce en marge d’un meeting organisé samedi par son parti à Jendouba.
Il ne s’agit pas pour le moment d’opter pour la construction de base mais de répondre aux aspirations des Tunisiens, a lancé Maghzaoui, insistant sur la nécessité de passer de la démocratie corrompue, résultant d’un scrutin décrédibilisé et entaché de l’argent sale, à une démocratie saine liant le processus économique au processus politique.
Une équation qui s’est « concrétisée, selon lui, dans les mesures du 25 juillet devant être considérées comme une opportunité pour la Tunisie, loin de toute forme de personnification ».
Dans un tout autre registre, Maghzaoui a appelé à la révision du système politique et de la loi électorale sur la base du dialogue et en concomitance avec la mise en œuvre d’un nouveau modèle de développement centré sur la résolution des problèmes du chômage, de la pauvreté et de dépendance à l’étranger.
« Il importe au mouvement Echaab de persuader le président de la République qu’il ne peut pas à lui seul mener le processus de transition de l’étape de corruption politique à une démocratie saine », a soutenu Maghzaoui. Cela commande, selon lui, d’élargir les concertations entre ceux qui ont la même vision quant à l’intérêt public et à l’urgence de sortir de la crise étouffante que traverse le pays.
Avec TAP