Pour le président de la République Kaïs Saïed « la magistrature est malade et la Tunisie est blessée ». Lors de son entretien avec la ministre de la Justice Leila Jaffel, aujourd’hui 1er novembre, Kaïs Saïed est revenu sur la situation de la justice en Tunisie.
Le sujet principal de l’entretien n’est que « la réforme de la magistrature » et la situation du Conseil supérieur de la magistrature. Tout en reconnaissant l’intégrité de plusieurs juges, le président de la République a affirmé que certaines personnes veulent intervenir dans leur travail, en recourant à plusieurs moyens. Il reconnaît que très souvent les juges ne manquent pas de refuser les pratiques en question; tandis que d’autres acceptent. Ces derniers, selon Kaïs Saïed sont à leur poste à cause d’alliances politiques.
Le président de la République rappelle également sa demande à la ministre de la Justice. Il s’agit, en effet, de présenter un projet de décret sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Dans le même sillage, il précise que cette initiative ne vise pas à intervenir dans le travail du CSM. D’ailleurs, un certain nombre de juges vont participer à la préparation du décret en question. Il indique, également, qu’il détient plusieurs preuves confirmant que des juges ont pu acquérir frauduleusement des biens fonciers.