Slim Laghmani, professeur de droit constitutionnel a dressé un état des lieux du paysage politique. Et ce, lors de l’émission « Le grand débat » sur les ondes de Shems fm, samedi 30 octobre.
Slim Laghmani estime qu’avec les mesures exceptionnelles annoncées par le président de la République, l’Etat est passé à une phase temporaire d’un Etat d’exception ». « Ce qui signifie que nous nous trouvons face à une organisation provisoire des pouvoirs ».
Il rappelle également que l’élection de Kaïs Saïed était basée sur le système politique actuel s’inscrivant dans la Constitution de 2014. Tout en soulignant: « Il n’est pas acceptable de changer le système durant la période 2019-2024 ».
En outre, il ajoute: « Le président est élu pour une période de cinq ans, dans le cadre de cette constitution. De ce fait, le régime ne peut être changé que si la Constitution de 2014 est modifiée. Et ce, en suivant les procédures constitutionnelles ».
Par ailleurs, il est revenu sur les événements du 25 juillet, notamment la suspension des travaux de l’ARP. Il a déclaré qu’il est nécessaire de publier des textes et des procédures accompagnant les décisions du 25 juillet 2021, ainsi que celles du décret présidentiel du 22 septembre. Et ce, en protégeant les droits des fonctionnaires de l’ARP.
Slim Laghmani a aussi souligné qu’il est possible de publier des textes d’accompagnement au stade actuel sur la base de l’article 80. Et ce, afin de protéger leurs droits.