En parlant de l’économie tunisienne, la BERD prévoit une modeste reprise de seulement 2,5% en 2021, avant une accélération de sa croissance à 3,3% en 2022. Soit une reprise liée aux industries manufacturières stimulées par les exportations. Tel est ce qui ressort du récent rapport sur les perspectives économiques régionales. Il est publié ce jour par la BERD – Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Toujours selon les données de la BERD, l’économie de la Tunisie a continué de se contracter au premier trimestre de 2021, de 1,7% en glissement annuel. Mais selon les projections, elle devrait connaître une modeste reprise de seulement 2,5% en 2021; avant une accélération de sa croissance à 3,3% en 2022.
En revanche, les secteurs du tourisme et des transports restent affectés par les restrictions liées à la Covid-19. Quant au secteur de l’agriculture, il enregistre un recul, après une année record en 2020.
L’inflation reste relativement élevée à 5,5%
Ce qui fait que l’inflation a diminué, mais reste relativement élevée à 5,5%. Et ce, en glissement annuel durant les trois premiers trimestres de 2021. Cela revient essentiellement à une hausse des prix de l’alimentation; ainsi que de la diminution des subventions.
Par ailleurs, on ne peut parler d’une reprise économique que si on met en œuvre les réformes. Il est à rappeler que l’absence de ces réformes sont liées par l’absence de consensus politique et par un manque d’ambition de restructurer la fonction publique et les entreprises d’État.
En outre, la BERD relève entre autres ses prévisions de croissance pour la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (région SEMED) à 4,2% pour 2021.
Selon le rapport, la plupart des économies de la région connaissent un rebond de leur activité économique. A l’instar d’un nouvel élan des secteurs de l’agriculture et des télécommunications; ainsi qu’une augmentation limitée du tourisme et des exportations.
En d’autres termes, le futur redressement économique dépendra de la vigueur de la reprise mondiale de plusieurs facteurs. A l’instar des progrès du déploiement de la vaccination, des évolutions politiques et de la mise en place de réformes de l’environnement des affaires.
En outre, le rapport de la BERD cite le renforcement de la concurrence, l’amélioration de la gouvernance, la lutte contre la corruption, le développement de la numérisation et la promotion de l’inclusion.
En somme, en 2022, la croissance de la production dans la région SEMED devrait s’établir à 4,4%, reflétant la forte expansion de l’activité économique, notamment en Égypte et au Maroc.