L’Union nationale de la femme tunisienne a présenté une étude sur la violence faite aux femmes. Et ce, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population. Elle dresse un état des lieux de la situation des femmes lors de la pandémie.
L’Union nationale de la femme tunisienne souligne que 40 % des demandes d’intervention sont au profit des femmes victimes de violence sous toutes ses formes.
Ainsi 9 % des femmes veulent qu’on les écoute, appellent à l’aide et aspirent à trouver un travail décent.
Ainsi l’Union nationale de la femme tunisienne estime que les causes des violences sont liées à la détérioration des conditions sociales.
Selon le rapport de l’ONG « Union nationale de la femme tunisienne », le taux de la violence faite aux femmes augmente d’une année à une autre. A titre d’exemple, la violence a augmenté depuis la pandémie.
D’ailleurs, la plupart des femmes concernées ont déclaré avoir été victimes de toutes sortes de violences (physiques / psychologiques / verbales / économiques).
- 40% sont victimes de violence multiforme.
- 47% victimes de violence économique.
- 39 % victimes de violence psychologique verbale.
De ce fait, le rapport mentionne que l’augmentation du pourcentage de victimes de violence économique a augmenté entre les mois de juillet, août et septembre.
Alors que, sur le terrain, l’ONG féminine met l’accent sur la nécessité d’un soutien psychologique. De ce fait, les femmes impliquées exigent certains services du Centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence. On peut donc les répartir en 3 catégories : 9 % des femmes battues exigent uniquement de l’écoute et veulent une intervention sociale.
Cependant, malgré la vulgarisation de la loi 58 du 17/08/2017 relative à la violence à l’égard de la femme et l’enfant, afin de sensibiliser la femme sur les différentes mesures de protection, la plupart des femmes refusent le suivi juridique contre leurs conjoints pour l’intérêt des enfants et de la famille en général.
En outre, 39 % des femmes victimes de violence exigent un soutien psychologique pour réduire l’impact négatif de la violence surtout sur leurs enfants. Alors que 40 % des femmes exigent tous les services fournis par le centre afin de garantir une assistance sociale, psychologique et juridique.
Rappelons que 1,7 million de Tunisiens sur un total de 11 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté, et le taux de pauvreté en Tunisie varie selon les régions entre 0,2 et 53%.
Par ailleurs, l’étude a fait savoir que les familles qui vivent dans une situation de surendettement sont également classées dans la catégorie de la pauvreté, en particulier celles qui se sont endettées pour subvenir à leurs besoins essentiels, notamment la nourriture, le logement et le paiement des factures.
Enfin, notons que le taux de chômage reste élevé, à 17,8%, selon les études de l’Institut national de la statistique.