L’histoire de l’économie tunisienne occupe une place importante et de choix en tant que sujet d’étude dans le domaine de l’histoire.
L’histoire de l’économie, ce nouveau champ d’étude ouvert en Tunisie, permet d’analyser l’évolution des activités économiques au fil du temps et de comprendre les décisions prises par le politique en cette matière. C’est ce qui ressort du livre « Économie et relations internationales en Tunisie » de l’auteur Mohamed Sassi.
Pour comprendre l’économie et les relations internationales en Tunisie, il faut d’abord connaître l’histoire économique du pays. Joint par téléphone, Mohamed Sassi nous amène, à travers son livre, à comprendre les fondamentaux de l’histoire de l’économie.
« L’histoire économique en Tunisie est l’histoire d’un échec »
Il estime que depuis l’indépendance du pays, l’histoire économique en Tunisie est l’histoire d’un échec. Tout en déclarant : « Parce qu’on a raté les premiers tournants depuis l’indépendance de la Tunisie. Pour la simple raison que les choix de cette période ne répondaient pas aux besoins d’un pays émergent pour faire face à l’économie mondiale. Ce qui nous conduit au jour d’aujourd’hui aux mauvais choix économiques, notamment l’échec des négociations avec l’Europe de 1963 à 1969 ».
Et de poursuivre : « J’ajouterai le deuxième tournant d’échec de 1976, celui de la coopération bilatérale avec l’Europe qui n’a pas abouti. Et enfin, cerise sur le gâteau, l’accord de libre-échange de 1995 qui est un 3e tournent d’échec. Ce que je voulais dire, c’est que la crise était double, une crise économique et structurelle. »
Avant d’ajouter : « Nous avons raté plusieurs opportunités pour la mise en place d’une économie solide parce que c’était le moment pour les pays de s’aligner sur les accords du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) ».
Pour revenir au livre
Ma vision de l’histoire économique ne se détache pas des relations internationales. Autrement dit, on ne peut pas dissocier l’histoire économique tunisienne de l’histoire des relations internationales, c’est-à-dire que l’histoire économique tunisienne est liée aux relations internationales.
En somme, le livre met en avant le domaine des relations internationales, vitales pour la survie de ce pays, encore trop dépendant de conjonctures instables, où tout le monde aujourd’hui s’interroge sur ce qu’est la « bonne gouvernance » in situ dans ses rapports avec le local et les exigences de l’international.
Cela permet de nous éclairer sur les problèmes du présent et servir de guide à ceux qui doivent faire des choix dans les plus hautes sphères de l’État.