Le président de la République Kais Saied a indiqué, lundi, « qu’il n’a interdit à personne de se réunir ». Il faisait allusion à la conférence de presse qui s’est tenue ce matin devant l’entrée d’une salle privée à Bab Saâdoun, à Tunis, où elle était initialement programmée pour l’annonce du lancement de l’initiative, « Citoyens contre le coup d’Etat« .
Selon l’un des membres de l’initiative, Habib Bouajila, le propriétaire de l’espace privé a « refusé d’ouvrir les portes aux participants. Et ce, pour absence d’autorisation ». Il en a imputé la responsabilité au président Kaïs Saïed. » Ce comportement constitue une violation à la liberté d’exprimer le refus du coup d’Etat du 25 juillet et de présenter le point de vue des membres de l’initiative sur la crise politique que connaît le pays après le coup d’Etat », estime-t-il.
« Comment ai-je pu leur interdire de se réunir. Alors que j’en ai eu des échos qu’une fois que la réunion ai pris fin », a lancé le chef de l’Etat. « Quel est leur poids dans la société pour que je leur interdise (de se réunir) », ajoute-t-il.
Et d’affirmer que « les mesures exceptionnelles n’ont rien à voir avec un coup d’Etat ». Les chapitres I et II de la Constitution sont encore en vigueur, rappelle-t-il. Ces derniers ont changé de position « quand ils ont su qu’ils n’avait pas de place dans le gouvernement en qualifiant faussement (le 25 juillet) de coup d’Etat ».
Retour sur la déclaration
Kais Saied s’exprimait au cours de l’entretien qu’il a eu ce lundi avec la cheffe du gouvernement Najla Bouden et le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine. L’entretien était consacré à l’examen de la situation environnementale dans le pays et en particulier dans la région de Sfax.
Avec TAP