L’ancien conseiller au cabinet présidentiel de Kaïs Saïed et actuel membre de l’initiative « Citoyens contre le coup d’Etat » Abderraouf Betbaieb appelle le président de la République à ouvrir un dialogue avec toutes les composantes de la société tunisienne.
Intervenant sur les ondes de Mosaïque FM, Abderraouf Betbaieb estime qu’ »on n’acceptera pas de remise en cause de la légitimité de Kaïs Saïd ». Il appelle, ainsi à un dialogue « avec les autres parties légitimes ». Pour lui, les problèmes ne seront pas résolus avec le discours des accusations et de la colère.
« J’espère qu’il écoutera nos propositions. Une grande peur est ressentie, toute la peur s’il va continuer de la sorte. Je ne veux même pas en imaginer les conséquences », étaye-t-il. Il s’est interrogé sur les moyens par lesquels on résoudra les problèmes de l’endettement. Abderraouf Betbaieb affirme que « le FMI ne renouera avec la Tunisie qu’en cas de retour à la légitimité ».
« J’aurais aimé que Kaïs Saïed soit un président fédérateur qui croit en toutes les capacités, qui mobilise l’administration et réhabilite la valeur du travail », lance-t-il. Il a fait savoir qu’il s’est lié d’amitié avec le président de la République. Mais l’intérêt de la Tunisie passe avant tout, nuance-t-il.
L’intervenant affirme que « Kaïs Saïed est mon ami. J’affirme que c’est une personne intègre et sur cette base là on aurait pu donner beaucoup au pays. Mais trois mois après j’ai quitté après avoir constaté que ma voix n’était pas audible ».
Revenant sur les raisons de sa démission de son poste, il affirme qu’il a été contre les accusations sans preuve. Et qu’il voulait une ouverture sur les médias et le journalisme, contrairement au président de la République.