L’Observatoire tunisien des services financiers a présentée six recommandations pour développer le secteur financier. Il s’agit en effet des réformes législatives et d’un élargissement des domaines d’intervention des banques publiques dans la gestion des dettes non remboursées jusqu’à la liquidation des dettes des institutions publiques.
Dans un communiqué publié, samedi, l’observatoire tunisien des services financiers a souligné la nécessité d’unifier la législation régissant toutes les institutions financières. Et ce afin de garantir l’égalité des chances entre les secteurs public et privé et de publier une loi permettant aux institutions bancaires de rembourser leurs dettes classées à des conditions avantageuses tout en laissant une marge pour le banquier public pour qu’il puisse prendre les décisions utiles en faveur de la banque.
Il a aussi appelé à la participation des compétences, d’experts et de spécialistes dans l’élaboration de ces textes, en fixant les notions et les phrases clés. Et ce tout en permettant aux banques publiques de choisir les cabinets d’avocats en fonction des besoins du dossier sans recourir à un appel d’offres.
La liste des recommandations a été publiée à l’issue de la réunion de l’observatoire. Celle-ci s’est tenue le 11 novembre 2021. Elle stipule la réduction des pénalités qui privent la liberté et la liquidation des dettes des établissements et des offices publics.
Textes juridiques non révisés
Notons que l’observatoire a formulé ces recommandations sur la base des obstacles et des problèmes qui entravent le bon fonctionnement du service public, notamment, avec l’existence d’un ensemble de lois qui restreignent au maximum le secteur public et des textes juridiques relatifs aux problèmes financiers non révisés .
Il a, en outre, noté l’existence d’une certaine stagnation au niveau de la relation avec le texte de loi n°96 relatif à la détention préventive, l’absence d’une structure juridique qui défend les institutions financières publiques, et de la hausse du taux des dettes des banques publiques à 13,9 milliards de dinars dont 9,8 milliards de dinars de dettes non remboursées.
Au final, l’Observatoire a fait savoir que les trois banques publiques occupent la tête de liste des institutions de crédit dont les dettes ne sont pas remboursées.
Il s’agit en effet de la Banque nationale agricole (BNA) avec 1,7 milliard de dinars. Suivie de la Société tunisienne de banque (STB) avec 1,4 milliard de dinars et BH Bank avec 1,2 milliard de dinars.
Avec TAP