Marouane El Abassi, Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) participait mercredi à une conférence débat organisée par l’ATUGE. Et ce, sur le thème « Règlementation des changes : Assouplissement progressif ou libéralisation totale? »
Marouane El Abassi a assuré que la Tunisie dispose actuellement d’une réserves de devises relativement importante. « La Tunisie aura le financement extérieur. Nous travaillons sérieusement sur un programme avec le Fonds monétaire internationale (FMI). En effet, ce programme sera réalisé le plus rapidement possible. On n’a jamais arrêté, durant les deux dernières années, de travailler avec le FMI (marché des capitaux, marché de change, assistance technique…). La question des changes fait aussi l’objet de pourparlers depuis presque une année », a affirmé le gouverneur de la BCT.
Et d’ajouter : « Le plus important aujourd’hui c’est d’établir rapidement un programme avec des réformes qui n’ont jamais été faites. Nos principaux problèmes sont essentiellement liés aux distorsions économiques. Faute de réformes (code de l’investissement, entreprises publiques, compensation…). La question clé aujourd’hui c’est de revenir à la croissance. Et ce, à travers l’investissement. Il faut libérer les initiatives. »
Marouane El Abassi a aussi annoncé que le projet de révision de la Réglementation des changes sera conduit dans le cadre d’un « policy mix » élargi. Ce impliquera la politique monétaire et la politique macro-prudentielle.
De même, rappelle M. El Abassi, la BCT a fait le choix fort d’appuyer son projet de réforme monétaire et des changes par un soutien technique et financier ciblé du FMI. L’objectif étant d’accompagner les séquences de réformes et de libéralisation les plus délicates. Et ce, vu les risques qu’elles peuvent occasionner en termes de dérapages financiers et de crises systémiques.