Le président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT) Tarek Cherif a livré sa vision et ses attentes concernant la loi de finances 2022. Et ce, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, aujourd’hui, 18 novembre. Le président de la CONECT plaide pour une loi de finances 2022 qui incite à la production, l’exportation et l’investissement pour donner une perspective positive à 2022.
Tarek Cherif affirme que les attentes des entreprises consistent dans l’allègement des charges. De même qu’à leur donner, par exemple, la possibilité de réinvestir leurs bénéfices, sans qu’il n’y ait de charges supplémentaires.
L’intervenant considère qu’il faut consolider les fonds propres de l’entreprise. Surtout que plusieurs entreprises sont sous-capitalisées. Afin de leur permettre de les réinvestir sans taxation sur le réinvestissement. « C’est comme cela qu’on peut consolider la position de l’entreprise, lui donner les moyens techniques. Et lui permettre donc d’être compétitive », argumente-t-il.
Pour lui, il faut donner « un supplément de compétitivité ». Ce supplément touche l’administration, à travers la digitalisation pour épargner du temps à l’entreprise. Le président de la CONECT affirme, également, qu’il faut faciliter l’accès au financement pour les entreprises. « Donnez le financement adéquat au juste prix », lance-t-il.
M. Cherif plaide pour un taux d’intérêt qui ne soit pas excessif, ce qui est le cas aujourd’hui. Toujours dans l’optique de l’accès au financement, l’intervenant plaide pour la multiplication du nombre de fonds d’investissement dans les régions. « Il faut inciter à ce qu’il y ait un maximum de fonds d’investissements dans les régions », recommande-t-il.
De l’importance de l’exportation
Par ailleurs, il a souligné l’importance de l’exportation. Surtout que le marché local n’est pas assez grand pour les activités des entreprises. Pour cette raison, il propose une extension avec les pays voisins? d’abord l’Algérie puis la Libye. « Il faut garder les positions des entreprises tunisiennes en Europe et rester actif en Afrique. Et sur les autres continents où les opportunités ne manquent pas », dit-il. Tout en soulignant que pour réaliser tous ces objectifs, l’administration et les lois doivent agir. Tarek Cherif affirme qu’il faut défiscaliser toutes les procédures qui peuvent booster la productivité.
Tarek Cherif propose alors que l’administration déploie les incitations nécessaires pour encourager encore les gens à se diriger vers le secteur privé. « L’État doit revoir ses charges. Ce n’est pas parce que l’État dépense beaucoup d’argent que l’entreprise doit être ponctionnée pour payer les charges de l’État qui sont énormes ».
Enfin, « il est indispensable d’orienter les gens vers le monde des entreprises. Les personnes qui travaillent dans l’administration doivent en sortir et lancer des entreprise. Elles ont donc besoin qu’on leur accorde leur ce droit et même plus », conclut-il.