Ennahdha s’est dit opposé à la promulgation de la loi de finances complémentaire de 2021 par un décret-loi que le parti juge « inconstitutionnel ».
Dans un communiqué publié vendredi, à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, Ennahdha critique une tendance à s’accaparer tous les pouvoirs et à annuler toutes les institutions de l’Etat.
Le mouvement critique l’ambigüité qui entoure la loi de finances. Une loi qui, selon la même source, est venue aggraver le déficit budgétaire, dans le cadre d’une politique expansionniste. Il regrette l’absence de transparence sur les ressources intérieures et extérieures de l’Etat.
Le parti met en garde contre le risque, pour le pays, de perdre ses partenaires locaux et internationaux et de ne plus être capable d’honorer ses engagements.
Sur un autre plan, Ennahdha alerte, dans son communiqué, sur les entorses aux garanties inhérentes au droit à un procès équitable ainsi que sur la baisse de la confiance en l’Etat de droit. Il condamne les atteintes portées au pouvoir judiciaire et le harcèlement des juges, affirmant son entière solidarité avec toutes les composantes du service judiciaire.
Le mouvement Ennahdha dénonce, également, « les arrestations et les nombreuses violations contre des citoyens », dont des sympathisants du parti, lors de leur participation à un mouvement de protestation organisé le 14 novembre en cours pour appeler au respect de l’autonomie de la Justice et à la reprise des activités du parlement.
Avec TAP