L’histoire de l’économie en Tunisie occupe une place importante et de choix en tant que sujet d’étude dans le domaine de l’histoire.
L’histoire de l’économie, ce nouveau champ d’étude ouvert en Tunisie, permet d’analyser l’évolution des activités économiques au fil du temps et de comprendre les décisions prises par le politique en cette matière. C’est ce qui ressort du livre « Économie et relations internationales en Tunisie » de l’auteur Mohamed Sassi.
Pour comprendre l’économie et les relations internationales en Tunisie, il faut d’abord connaître l’histoire économique du pays. Mohamed Sassi nous aide, à travers son livre, à comprendre les fondamentaux de l’histoire de l’économie.
Selon lui, l’histoire économique est restée jusqu’à présent plutôt l’apanage des pays du Nord, entendus au sens large de pays industriellement avancés compte tenu de l’avancée économique réalisée par ces derniers.
Dans les pays du Sud, l’histoire économique en est encore à ses débuts ; elle commence à peine à s’imposer en tant que discipline à part.
En Tunisie, comme un peu partout dans les pays en voie de mutation, l’histoire économique est un domaine largement ignoré par les historiens. Ce sont plutôt les économistes qui ont emprunté à ces derniers leur méthode et leurs sources pour se pencher sur des questions de structure à moyen et court terme.
De ce fait, une nouvelle historiographie, liée à l’histoire économique, est à faire, à produire, à enfanter. C’est une urgence.
L’avenir de l’histoire économique
Ainsi donc, l’avenir de l’histoire économique en Tunisie est étroitement lié à une réelle collaboration entre les chercheurs et les entreprises, dans leur singularité ou dans leurs institutions collectives, mais il dépendra tout autant de la collaboration du syndicat qui a acquis un poids considérable dans le lancement d’activités économiques, mais aussi dans leurs blocages quels qu’ils soient.
Entre le collectivisme et le libéralisme !
Depuis l’Indépendance, l’économie tunisienne hésite entre le collectivisme et le libéralisme sans parvenir à réaliser les atouts de l’un et de l’autre, parce que nous ne sommes pas parvenus à concilier les intérêts particuliers et ceux de la communauté.
En somme, une histoire économique décomplexée pourrait être l’instrument d’une réconciliation entre le monde des affaires et l’ensemble du peuple tunisien, réconciliation sans laquelle notre avenir à tous restera sombre et incertain.