Plus de 15 000 appels sont reçus chaque année par la Ligne verte 1899 pour signaler des cas de violence à l’égard des femmes.
La Ligne verte 1899 reçoit les appels de cas de violences faites aux femmes. Elle est l’un des mécanismes de l’Observatoire national de lutte contre les violences faites aux femmes. De plus, elle reçoit plus de 15 000 appels par an. Telles sont les statistiques publiées entre janvier et octobre 2021.
À cet égard, le Ministère de la famille, de la femme, de l’enfant et des Seniors a mobilisé ses meilleurs cadres psychologues, travailleurs sociaux et juristes. Et ce, pour assurer l’accueil, l’orientation et l’orientation des femmes victimes de violence.
Il est à noter que la Ligne Verte 1899 est une ligne gratuite couvrant l’ensemble du territoire tunisien. Ainsi, elle propose des services d’écoute et d’orientation au profit des femmes victimes de violences. Tout comme elle met en place un dispositif de veille et de suivi du phénomène de la violence.
Il est clair que les violences domestiques à l’égard des femmes s’accentuent. D’ailleurs, en à peine un mois et demi, elles se seraient multipliées. Et pour cause, les hommes sont devenus de plus en plus violents durant la période du confinement. Tel est le constat du ministère de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Séniors.
75,5% des appels concernent des cas de violence conjugale
En effet, toujours selon les données, 75,5% des appels concernent des cas de violence conjugale. Ce qui révèle que la famille tunisienne souffre de problèmes au niveau relationnel. Cela affecte directement les droits fondamentaux des femmes et la santé mentale et l’équilibre des enfants résidant au sein de la famille.
Par ailleurs, 82% des femmes soulignent qu’elles avaient subi des violences morales (psychologiques et verbales).
Par ailleurs, 66% des femmes déclarent qu’elles ontsubi des violences physiques. Tandis que 39% des victimes avaient subi des violences économiques.
Quant aux violences sexuelles, le taux de signalement ne dépasse pas 10% de tous les appels. Ce qui semble faible, mais qui ne reflète pas la réalité. Car les femmes n’osent pas signaler ce type de violence pour des raisons culturelles ou d’intériorisation. Comme un résultat de la dominance de la culture patriarcale.
En outre, 88% des appelants ont dépassé le stade de l’obligation d’écouter la demande d’orientation juridique pour envisager des moyens de rechercher des solutions et exiger la recherche de l’auteur des violences, conformément aux dispositions de la loi 58 de 2017, en plus de cela, 22 % des appelants sont dirigés vers un briefing psychologique.