Des dizaines de syndicalistes observaient ce lundi un sit-in devant le tribunal de première instance de Tunis. Et ce, en guise de soutien au secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Sami Tahri. Ce dernier comparait devant le tribunal suite à une plainte déposée à son encontre par le président de l’observatoire Rakaba, Imed Daimi, pour diffamation sur les réseaux sociaux.
Sami Tahri a indiqué dans une déclaration à la TAP que cette plainte n’est pas personnelle. Et ce, puisqu’il recevait la convocation de comparution au tribunal au siège de l’UGTT.
« Cette plainte a été déposée suite à un commentaire du statut facebook du plaignant. Lequel accusait la centrale syndicale de corruption », déclare-t-il. Il estime que cette affaire est purement politique.
Ainsi, M. Daimi avait dénoncé sur sa page facebook ce qu’il qualifiait « de pratiques pour tenter de faire pression sur le tribunal ». Il relevait également que la plainte contre M. Tahri relevait du droit commun. Pour lui, elle n’a donc aucun lien avec la centrale syndicale.
De son côté, M. Tahri estime que sa comparution, aujourd’hui devant le tribunal de première instance, illustre le respect que porte l’UGTT à la justice. Et ce, malgré le non respect des procédures. Il signale qu’il n’a jamais reçu de convocation à se présenter devant le juge en charge de l’enquête. Alors que la date de l’audience a été immédiatement fixée.
Un message clair au président de la République
En outre, le secrétaire général adjoint de l’UGTT ajoute que la présence d’un grand nombre de syndicalistes devant le tribunal constitue un message clair. Et ce, en direction de toutes les forces vives du pays; ainsi qu’aux aux partis et organisations. De même qu’au chef de l’état et au gouvernement actuel. Afin de les inciter à l’ouverture des dossiers de financements extérieurs des associations suspectes. Et ce, en se basant sur les documents dont disposent la Banque centrale de Tunisie et la Commission des analyses financières.
Enfin, notons que l’agence Tunis Afrique Presse a essayé de contacter par téléphone le président de l’observatoire Rakaba pour de plus amples informations sur cette affaire. Mais elle n’a pas pu obtenir de réponses.