L’action de l’OIT, l’Organisation Internationale du Travail, racontée par les coordinateurs des projets, met l’accent sur les thématiques de prédilection de l’organisation. Un événement se déroulait le 21 novembre 2021, à la Foire internationale du livre de Tunis.
Qui dit OIT, dit aussi parler de dialogue et de protection sociale; mais aussi d’employabilité, du développement local, de la lutte contre le travail des enfants. Ou encore de migration et de travail, de l’entrepreneuriat féminin; ainsi que de l’économie sociale et solidaire. Autant de sujets débattus lors de la Foire internationale du livre.
Jad Boubaker est le coordinateur principal du projet Initiative Pilote pour un développement local intégré (IPDLI). Projet que finance l’Union Européenne. Lors d’un panel, il a présenté le mandat de l’OIT. En traçant l’histoire de l’organisation centenaire, en général. Puis plus particulièrement en Tunisie depuis son arrivée en 2012, jusqu’à aujourd’hui.
De son côté, Nada Aridhi, coordinatrice nationale des projets Dialogue et protection sociale, que financent la GIZ et la Norvège, rappelait l’importance de cette thématique. Laquelle marquait le début de l’intervention de l’OIT en Tunisie.
Selon elle, le dialogue social est plus que nécessaire. En outre, il inclut toutes les formes de négociation ou simplement d’échange d’informations. Et ce, entre représentants de l’Etat, employeurs, et travailleurs; sur des questions d’intérêt commun liées à la
politique économique et sociale.
L’histoire de l’OIT en Tunisie depuis sa création
Par ailleurs, était présent lors de ce panel Honoré Boua Bi. Il s’agit du coordinateur principal du projet « Ensemble contre le travail des enfants en Tunisie » (PROTECTE). Ledit programme étant financé par USDOL. Il soulignait l’importance des lois relatives à l’interdiction du travail des mineurs. Avec en plus ce projet qui contribue à la mise en œuvre du Plan d’action national de lutte contre le travail des enfants en Tunisie.
Pour sa part, Mohamed Belarbi, coordinateur principal du projet « Appui à la Migration Equitable pour le Maghreb » (AMEM) poursuivait ce riche débat. AMEN est financé par la coopération italienne. Et ce, avec l’une des thématiques les plus emblématiques de l’organisation: la migration et le travail. Tout en rappelant la nécessité d’assurer un continuum de protection pour tous les travailleurs migrants au départ et à l’arrivée des pays du Maghreb d’une part; et la fragilité du contexte actuel, d’autre part.
Amira Ben Othman, coordinatrice principale des projets « Autonomisation économique des femmes rurales » (AFERE), évoquait quant à elle le monde de l’entrepreneuriat féminin. Selon elle, pour réussir dans l’entrepreneuriat, sous toutes ses formes, il faut avoir, les données, les outils. De même qu’il faut réussir à accompagner les personnes qui désirent progresser.
Vers plus d’autonomisation des femmes dans les milieux ruraux, à Sfax et Nabeul.
Cela sous-entend de former un premier réseau et de mettre en place un cadre juridique et social pour ces femmes.
Pour finir ce tour de table, était exposée une thématique actuelle, l’économie sociale et solidaire. C’est Youssef Belhassen Fennira, coordinateur principal du projet « Promotion de l’économie sociale et solidaire et création d’emploi décent pour la jeunesse tunisienne » (JEUN’ESS) qui la schématisait. Il rappelait au passage l’importance de cette transversalité. Affirmant que l’économie sociale et solidaire peut être cette alternative et qu’il y a moyen de réussir, si tous les efforts s’unissent.