Imed Hammami, ancien dirigeant du mouvement Ennahdha est intervenu sur la chaîne Ettassia Tv dans la soirée du lundi 22 novembre, en dressant un état des lieux de la situation politique.
Imed Hammami est revenu sur la position du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, à l’égard du président de la République Kaïs Saïed. Il déclare dans ce contexte que « Rached Ghannouchi sera le grand perdant de sa bataille avec Kaïs Saïed ».
En outre, il souligne que la Tunisie doit rester debout avec Kaïs Saïed ou sans Kaïs Saïed.
Par ailleurs, pour revenir à la loi n° 38 portant sur les dispositions dérogatoires pour le recrutement dans le secteur public, Imed Hammami considère que cette loi est absurde et ne peut être appliquée.
Ainsi, il souligne que l’État est incapable de recruter des diplômés chômeurs de plus de dix ans. « A mon sens, il faut mettre un terme à cette farce de la IIe République et se diriger directement vers la IIIe République. » Ainsi s’exprimait-il durant l’émission.
Rappelons que cela fait des mois qu’entre Imed Hammami et Rached Ghannouchi le courant ne passe plus. D’ailleurs, dans une ancienne interview accordée au journal Echourouk, il indiquait que le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, était « politiquement fini ».
Imed Hammami a également indiqué que « Rached Ghannouchi s’est transformé en dictateur ». Tout en mettant l’accent sur la nécessité de mettre un terme à l’islam politique. Ainsi il a souligné l’importance de transformer Ennahdha en un parti civil qui sera aux services des Tunisiens.
Autrement dit, si on se fie aux déclarations de Imed Hammami de transformer le parti en mouvement civil, cela prouve bien une chose. C’est que le mouvement n’a donc jamais séparé le religieux du politique. Et tout ce qui a été annoncé depuis 2011, n’est que de l’utopie…
En somme, il est clair que depuis le 25 juillet, les tiraillements au sein d’Ennahdha ont commencé à effriter le mouvement.