Les chiffres relatifs aux investissements déclarés dans l’industrie pour le mois d’octobre 2021 et les dix premiers mois de l’année en cours confirment le processus de désindustrialisation observé ces dix dernières années.
Selon l’APII, le mois d’octobre 2021 a connu la déclaration de 294 projets. Ils correspondent à un montant d’investissement de 197.7 MD et des créations d’emplois au nombre de 3741.
Par rapport au mois précédent durant lequel 308 projets, 177.2 MD d’investissement et 3101 emplois ont été déclarés, le mois d’octobre 2021 a connu une baisse de 7.5% au niveau des projets à réaliser. Mais on note une hausse de 11.6% au niveau des investissements déclarés; ainsi qu’une augmentation de 20.6% au niveau des emplois à créer.
Durant le mois d’octobre 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 197.7 MD, contre 258.1 MD lors du mois d’octobre 2020. Il a enregistré ainsi une baisse de 23.4%.
Le nombre de projets déclarés a atteint 294 en octobre 2021. Et ce, contre 330 projets durant la même période de l’année 2020.
En effet, ces projets permettront la création de 3741 postes d’emplois. Et ce, contre 4593 postes d’emplois lors du mois d’octobre 2020, soit une diminution de 18.5%.
Baisse de 16.9% durant les dix premiers mois 2021
Durant les dix premiers mois 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 2023.2 MD, contre 2435.5 MD lors des dix premiers mois 2020. Il a enregistré ainsi une baisse de 16.9%.
Le nombre de projets déclarés a atteint 2777 au cours des dix premiers mois 2021; contre 2700 lors des dix premiers mois 2021, soit une hausse de 2.9%.
Notons que ces projets permettront la création de 39 736 postes d’emplois, contre 41 912 postes d’emplois durant les dix premiers mois 2020, soit une baisse de 3.2%.
Selon une étude publiée récemment par le Forum Ibn Khaldoun intitulée « L’industrie tunisienne à la croisée des chemins », l’industrie tunisienne est confrontée à la réduction des mesures de sauvegarde à l’importation, la réduction des incitations en faveur de l’industrie, le blocage des programmes d’appui et des erreurs de politique économique.
La même étude recommande ainsi d’insérer la Tunisie dans la révolution industrielle avec l’industrie 4.0.
Celle-ci offre l’opportunité d’un raccourci technologique comme c’était le cas avec les nouvelles technologies permettant de diminuer la taille critique des unités.