« Les gouvernements qui se sont succédé après la révolution s’étaient focalisés sur les problèmes immédiats du quotidien. En effet, leurs discours n’étaient construits sur l’avenir ». C’est ce qu’a déclaré, jeudi, Mohamed Ennaceur, ancien président de la République par intérim.
« Les partis politiques ont utilisé la révolution pour servir leurs propres intérêts. Ce qui a conduit à une déviation des objectifs escomptés », a-t-il regretté.
Dans son intervention à l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI), dans le cadre de sa participation à une table ronde-débat organisée par l’établissement sur la « Communication politique en Tunisie avant et après le 25 juillet: pratiques et limites », Ennaceur a aussi indiqué que les politiques de l’étape post-Révolution se sont appropriés les médias. Ils ont pu, par ce biais, orienter les préférences de l’opinion publique.
Sur la différence entre la communication politique sous le président de la République, Habib Bourguiba et la communication de l’après-révolution, Ennaceur a expliqué que le discours de l’ancien président était fondé principalement sur la construction de l’avenir et le renforcement de l’esprit patriotique des citoyens.
Interrogé sur la communication de l’après 25 juillet, date à laquelle ont été décrétées les mesures exceptionnelles annoncées par le président Kais Saied, Mohamed Ennaceur n’a pas souhaité se prononcer sur la question. Il s’est dit aussi soumis à l’obligation de réserve. Il a, toutefois, estimé qu’il était nécessaire de fixer un délai déterminé pour cette étape transitoire.
Avec TAP