Le Forum Ibn Khaldoun pour le Développement (FIKD) vient d’analyser les différents agrégats économiques et financiers relatifs à la conjoncture économique au troisième trimestre 2021.
« La conjoncture économique en Tunisie connait, au troisième trimestre 2021, quelques signes d’amélioration avec, toutefois, la persistance voire l’accentuation de certaines tensions, notamment au niveau du marché de l’emploi, de l’inflation et du budget de l’Etat », souligne le FIKD.
Des prémices de reprise ont été confirmées pour certains secteurs d’activité. La situation en était controversée pour d’autres.
Les exportations du secteur des industries manufacturières enregistrent un début de redressement de situation. Et ce avec la reprise de la demande des pays partenaires européens.
Toutefois, l’activité du tourisme demeure très atone. Les recettes en devises sont bien en retrait du niveau de 2019 en relation avec les restrictions de voyage vers la destination tunisienne et les retards accusés dans les campagnes de vaccination.
Le think tank a aussi souligné que l’investissement, principal moteur de la croissance, continue à être affecté par l’attentisme. C’est le résultat des incertitudes quant à l’issue de la période transitoire et des mesures exceptionnelles prises sur le plan politique.
Et d’ajouter que les perspectives pour les prochains mois risquent d’être plus difficiles. Et ce avec l’apparition de la 5e vague du coronavirus. Celle-ci frappe actuellement plusieurs pays, essentiellement en Europe. Elle risque de s’étendre à d’autres pays dont la Tunisie.
La situation risque même de s’aggraver si…
En définitive, l’économie tunisienne vit encore des moments difficiles, malgré quelques signes positifs de redressement. Elle demeure marquée par un rebondissement du chômage et de l’endettement et par les tensions sur le budget de l’Etat.
Selon le FIKD, la situation risque même de s’aggraver si l’investissement ne redémarre pas rapidement et sur des bases solides. Pour cela, ajoute le think tank, « il est important de mettre en œuvre les réformes politiques susceptibles de rétablir la confiance, au niveau national et à l’échelle mondiale, et de mettre fin ainsi à l’attentisme qui entrave l’anticipation et l’initiative ».
En effet, l’annonce rapide des réformes à mettre en œuvre et d’un calendrier pour leur réalisation serait de nature à stopper les contestations et à favoriser la visibilité et l’anticipation.
Pour le FIKD, l’activation du partenariat public – privé pourrait réinsérer la Tunisie dans le radar des grands investisseurs tunisiens et étrangers. Elle pourrait aussi renforcer l’efficacité des réformes engagées. Et ce en offrant une nouvelle génération d’infrastructures et d’équipements collectifs.
Sur le plan sanitaire, le FIKD a noté que la vigilance est requise pour éviter au pays les effets néfastes d’une 5e vague du coronavirus. Et ce, notamment, par l’intensification de la vaccination contre le Covid.