L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a organisé aujourd’hui une conférence de presse pour présenter la 35ème édition des Journées de l’Entreprise. Elle se déroulera à Sousse les 9, 10 et 11 décembre 2021. Et ce, sur le thème de « L’entreprise et la République : une reconstruction commune ». Un choix qui a motivé l’IACE à placer cette édition sous le haut patronage du Président de la République Kaïs Saïed.
Comment l’IACE perçoit alors le lien entre l’entreprise et la République? L’entreprise doit-elle se remettre en cause? Réviser sa position et son rôle dans la société? Se réinventer dans son approche des valeurs sociales et républicaines? Autant de raisons qui ont amené l’IACE à consacrer la 35ème édition à ce thème.
Taieb Bayahi, président de l’IACE, a formulé le souhait de voir le président de la République assister à l’ouverture de la 35ème édition des Journées de l’Entreprise. Il souligne en effet que le thème de l’édition 2021 est un sujet très intéressant et d’actualité. « Nous sommes dans un temps économique compliqué et difficile qui n’attend pas. La situation ne doit pas se détériorer davantage ». C’est encore ce qu’ajoute le président de l’IACE.
Pas de démocratie sans efficacité économique
Présentant les différents panels, Walid Bel Hadj Amor, coordinateur des Journées de l’Entreprise, indique que la présence du Chef de l’Etat à l’ouverture des Journées de l’Entreprise sera importante. « Nous voulons lui transmettre notre message pour donner l’occasion aux entreprises et aux chefs d’entreprise de l’écouter à travers l’IACE », a-t-il dit.
M. Bel Hadj Amor souligne également que les difficultés auxquelles fait face aujourd’hui l’économie tunisienne montrent qu’on n’a pas réussi la transition démocratique. « Il n’y a pas de démocratie sans efficacité économique et sans que l’entreprise y participe ». Ainsi, ajoute-t-il.
En outre, pour Walid Bel Hadj Amor, l’entreprise ne peut pas être à l’écart de la politique. Parce qu’elle a des devoirs et des droits. Elle ne peut pas être mise à l’écart du contexte social, culturel, économique et politique. Et d’ajouter: « Malheureusement, le secteur privé, notamment l’entreprise, est pointé du doigt. L’Etat est aujourd’hui le premier bénéficiaire de l’économie de rente. »
« Rien n’a changé depuis le 25 juillet 2021, sauf la formation d’un gouvernement qui a besoin de temps. Avec la présence des ministres, du Gouverneur de la Banque centrale et de la Cheffe du gouvernement, les Journées de l’Entreprise seront alors l’occasion d’un échange fructueux sur des sujets polémiques et d’actualité, avec les chefs d’entreprise. Et ce, dans une franchise totale », estime Walid Bel Hadj Amor.
Rétablir la confiance
En réponse à une question de leconomistemaghrébin.com, M. Bel Haj Amor assure que la solution à la crise est encore possible. Ce que l’IACE a déjà formulé dans un plan de sauvegarde pourrait beaucoup aider le gouvernement.
« L’IACE ne présentera pas de demandes. Nous présentons au gouvernement une série de recommandations formulées à l’issue d’études scientifiques. L’IACE ne fait pas de lobbying », affirmait pour sa part Majdi Hassan, directeur exécutif de l’IACE.
Intervenant à la fin de la conférence de presse, Nafaa Ennaifer, membre du comité directeur de l’IACE, relève que l’objectif de la 35ème édition des Journées de l’Entreprise, qui verra la présence de 800 participants, consiste à mettre fin au blocage, rétablir la confiance et trouver des pistes de solutions.