A l’occasion de la Commémoration de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached, aujourd’hui 4 décembre, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Noureddine Taboubi a prononcé un discours alarmant sur la situation politique et sociale en Tunisie.
Noureddine Taboubi affirme alors que la centrale syndicale n’est pas sans suivre de près la situation politique qui se caractérise par un flou persistant. A cela s’ajoute la situation socio-économique instable. Dans le même sillage M. Taboubi estime que tout le monde ignore l’aboutissement de la crise en Tunisie. Pour lui, les indicateurs et les chiffres actuels illustrent l’échec flagrant de toutes les stratégies et politiques depuis 2011.
Absence de dialogue, baisse de confiance, détérioration de la qualité du service public, hausse du taux de chômage, dégradation du pouvoir d’achat et la flambée des prix sont les manifestations de la crise.
Le secrétaire général de la centrale syndicale met en garde contre le phénomène de l’impunité. Il n’a pas oublié de revenir sur la situation critique du secteur de l’enseignement public qui « n’assume plus son rôle d’ascenseur social ». Quant à la corruption, elle n’a pas été épargnée par la corruption. Il accuse certaines parties de vouloir impliquer l’administration tunisienne dans les tractations politiques. Dans tous les cas, il affirme que l’UGTT est l’un des piliers de la réforme et la transition politique en Tunisie.
Noureddine Taboubi et les mesures exceptionnelles
Revenant sur la situation politique de l’après 25 juillet 2021, M.Taboubi tient à rappeler que l’UGTT a salué les mesures exceptionnelles. Cependant, elle revendique et souligne la mise en place d’une feuille de route pour accompagner les mesures en question et les limiter dans le temps. Il affirme que l’élaboration de la feuille de route doit se faire dans le cadre d’un Dialogue national. D’ailleurs, l’absence d’un dialogue social ne peut que perturber la paix sociale.
Il a appelé à la concrétisation de plusieurs objectifs. Il s’agit de mettre en place une Cour constitutionnelle indépendante, une nouvelle loi électorale, l’instauration des instances.