« Le président de la République n’est pas conscient des répercussions des dernières notations souveraines de la Tunisie, ni de la gravité de la situation économique du pays ». C’est ce qu’a déclaré, dimanche, la Présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi.
Mme Moussi s’adressait à la presse, en marge d’une conférence sur le Budget de l’Etat 2022. Elle a affirmé que le grand public n’est pas informé, jusqu’à ce jour, des résultats des négociations avec le FMI. Elle a aussi relevé que le budget de l’Etat 2022 « ne pourrait être exécuté, au vu des difficultés liées à la mobilisation des ressources financières, que ce soit pour boucler le déficit budgétaire 2021, que pour le budget 2022 ».
« Ce budget n’est pas réaliste en l’absence d’une vision claire sur les hypothèses de base pour le budget 2022 », a encore laissé entendre Abir Moussi. D’après elle, le budget complémentaire pour l’année 2021 représente un déficit de près de 10 milliards de dinars. « L’Etat n’a pas expliqué comment il projette de boucler ce déficit », a-t-elle fait remarquer.
« Gouvernement de gestion d’affaires »
La présidente du PDL a critiqué le gouvernement Bouden, désigné en vertu de l’arrêté présidentiel n°117. Ce gouvernement « n’a pas présenté de document, ni d’orientations générales de l’État, même pendant cette période exceptionnelle. Il n’a même pas proposé de programmes ou de recommandations pour combler le déficit budgétaire 2021 et mobiliser les ressources nécessaires pour le financement du budget 2022 », a-t-elle encore fait valoir.
Mme Moussi a par ailleurs qualifié le gouvernement actuel de « gouvernement de gestion d’affaires », dont les prérogatives essentielles consistent à résoudre les problèmes urgents et sur le court terme et à préparer les prochaines élections, sans pouvoir mettre en place de réformes économiques et structurelles.
Abir Moussi est allée aussi jusqu’à dire que « certaines déclarations du président de la République ont porté atteinte aux intérêts de la Tunisie ». Elle a recommandé l’organisation d’élections législatives anticipées « qui permettront de mettre en place un nouveau parlement et un nouveau gouvernement. Et ce compte tenu de la détérioration de situation politique et économique au pays ».
« La Tunisie doit être dotée, le plus tôt possible, d’institutions politiques stables, pour pouvoir surmonter la crise actuelle», iniste Abir Moussi.
Avec TAP