L’instance ne s’oppose pas à l’installation de caméras de surveillance dans les rues pour des raisons sécuritaires. C’est ce qu’affirme le président de l’Instance nationale de protection des données personnelles (INPDP), Chawki Gaddas. Mais elle est contre le fait de ne pas révéler leurs emplacements aux citoyens. Et ce, étant donné que cela relève de la protection des données personnelles.
En réaction aux critiques adressées à l’instance, selon lesquelles cette dernière ne prend pas en compte le contexte sécuritaire dans le pays, M. Gaddas a déclaré que l’INPDP reconnait bien l’importance du travail sécuritaire. Mais qu’elle s’attache à garantir l’équilibre entre l’exigence sécuritaire et la protection des données personnelles et de la vie privée des citoyens.
La question d’installation de caméras de surveillance que ce soit par les forces sécuritaires ou par les citoyens, est en étroite relation avec la protection des données personnelles. L’instance reçoit un nombre croissant de demandes d’autorisations d’installation de caméras, lance-t-il.
Il a, à ce titre, fait savoir que 4500 demandes ont été déposées par des citoyens. Et ce, jusqu’au mois de septembre 2021, sur 8000 demandes déposées depuis la création de l’instance.
M. Gaddas a, en outre, indiqué que plusieurs parmi ceux qui recourent aux caméras de surveillance pour protéger leurs domiciles et commerces, ne respectent pas la loi interdisant de filmer la rue et imposant l’orientation de la caméra vers le domicile ou le commerce en question uniquement. Seules les institutions de l’Etat ont le droit d’installer des caméras dans la rue, rappelle-t-il.
L’INPDP avait appelé le ministère de l’Intérieur à masquer les photos des personnes. Il s’agit des personnes qui se trouvaient sur les lieux de la tentative d’attaque terroriste déjouée le 26 novembre 2021. La publication de ces photos permet aux réseaux criminels d’identifier l’orientation et la portée des outils de protection visuels utilisés.
Avec TAP